Intervention de Hervé Saulignac

Séance en hémicycle du mardi 25 mai 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Recrutement d'assistants médicaux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles, je veux vous parler du dispositif d'aide conventionnelle au recrutement d'assistants médicaux. Ce dispositif pourrait considérablement améliorer l'accès de nos concitoyens aux médecins, mais certains territoires en sont malheureusement privés.

Vous le savez, dans certaines zones franches, sous-denses, la caisse primaire d'assurance maladie, la CPAM, prend en charge le travail des assistants médicaux, ce qui permet aux médecins de se concentrer sur leur cœur de métier – le soin, le contact avec les patients – et d'augmenter leur patientèle de 20 % à 30 %, ce qui est considérable.

De nombreux territoires français sont sous-dotés en médecins de proximité. C'est malheureusement le cas de mon département, l'Ardèche, particulièrement concerné par ce phénomène. Avec 3 médecins pour 1 000 habitants, contre 6,6 au niveau national, 88 % des médecins généralistes de mon département se voient dans l'obligation de refuser de nouveaux patients, soit deux fois plus que la moyenne nationale. Par ailleurs, 58 % des médecins ardéchois ont plus de 55 ans.

Cette situation n'est plus tenable. Croyez-moi, monsieur le secrétaire d'État, la prochaine révolte populaire n'aura pas lieu en raison d'une augmentation du prix du carburant, mais parce que l'on ne trouve plus de médecins de famille ! Les Ardéchois ne le supportent plus.

De toute évidence, l'aide conventionnelle au recrutement d'assistants médicaux constituerait un moyen puissant de remédier à l'engorgement rencontré par les médecins. Pourtant, selon le zonage de l'ARS établi en 2018, certains territoires ardéchois – à l'instar de Privas, Le Cheylard, Saint-Martin-de-Valamas, Bourg-Saint-Andéol, Le Teil ou La Voulte-sur-Rhône – ne sont pas éligibles à ce dispositif, ce qui est tout à fait incompréhensible étant donné le casse-tête que constitue la recherche d'un médecin lorsque le médecin de famille est parti ou a pris sa retraite.

Monsieur le secrétaire d'État, le Gouvernement envisage-t-il d'étendre ce dispositif pour donner enfin à chaque Ardéchois le médecin auquel il a droit ? À défaut, prévoit-il de réviser le zonage des médecins ?

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