Intervention de Alain Bruneel

Séance en hémicycle du mardi 19 décembre 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique d'asile et d'immigration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

Aujourd'hui, les migrants gèlent sur les sommets des Alpes. Sans la « cordée solidaire », beaucoup auraient pu trouver la mort sur ce chemin de survie.

Monsieur le ministre, fermer les frontières n'empêche pas les exils. En France comme en Europe, à chaque fois que la répression policière ferme une route migratoire, elle en ouvre une autre, souvent plus périlleuse.

Le repli contre la solidarité, la peur contre l'accueil, l'égoïsme contre l'entraide : c'est le choix de la mort pour les migrants, de la prison pour ceux qui les aident et de la montée en puissance de l'extrême droite.

Hier, le Défenseur des droits fustigeait durement « une défaillance nette par rapport au respect des droits fondamentaux ». Il dénonçait « ces camps, ces sortes de bidonvilles qui se dressent, par exemple, à l'orée des bureaux » et affirmait que la politique actuellement menée à l'égard des migrants était la plus répressive que l'on ait jamais connue.

Il y a quelques jours, une circulaire de votre ministère demandait de faire sortir des hébergements d'urgence les personnes en situation irrégulière en effectuant un tri honteux. Ces mesures sont scandaleuses et inacceptables. Les migrants sont des personnes, des enfants en détresse auxquels il faut tendre la main plutôt que de les mettre sous surveillance pour les chasser au plus vite.

La présentation prochaine du projet de loi sur l'immigration et l'asile, qui entend accélérer les expulsions et allonger la durée de rétention, ne fera qu'accentuer la mise sous contrôle des demandeurs d'asile et affaiblira…

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