Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du mardi 19 décembre 2017 à 15h00
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

D'ailleurs, les libéraux que nous sommes auraient intérêt à réintroduire tous les coûts induits – environnementaux comme sociaux – dans les modes de production.

Le plan Climat comporte aussi une dimension sociale, puisque la prime de conversion des véhicules polluants permettra aux ménages modestes de changer rapidement de véhicule.

Je pense aussi aux positions que vous avez prises sur les perturbateurs endocriniens et sur le glyphosate, ainsi qu'à la convergence de la fiscalité de l'essence et du diesel, dont on connaît l'importance au regard des maladies respiratoires. Cette rampe de lancement va donc dans le bon sens. Voilà des hirondelles qui annoncent le printemps.

Le changement de modèle de société dans lequel vous vous êtes engagé, et nous sommes à vos côtés dans cette voie, passe par une évolution radicale de notre politique en matière de logement. Des mesures d'incitation fortes sont prévues à cet effet. Certes, le mandat a mal commencé de ce point de vue, mais il fallait faire des économies. Je vous mets toutefois en garde contre le yo-yo fiscal. Vous serez jugé sur la stabilité du modèle et sur la décentralisation des actions dans ce domaine – 500 000 rénovations de logement, ce n'est pas rien !

Vous serez jugé aussi sur la politique des transports. Les Assises de la mobilité ont permis de réunir l'ensemble des acteurs autour des nouveaux modes de déplacement. Il faudra des moyens pour mettre en place des infrastructures connectées et accélérer la conversion des véhicules. Enfin, il vous faudra assurer la stabilité de la consommation énergétique.

On vous jugera aussi sur les moyens consacrés à l'aide au développement, qui ne sont pas convenables. Je continuerai à garder à l'esprit, jusqu'à la fin de la législature, les engagements du Président de la République de porter cette aide à 0,55 % du PIB. Cela aurait dû représenter 1,2 milliard cette année, mais l'enveloppe atteint à peine 100 millions. Pour atteindre 0,55 % l'année prochaine, il faudra prévoir 1,5 milliard, monsieur le ministre d'État, mes chers collègues. Nous ne serons crédibles en Europe, s'agissant du modèle de société que vous défendez, et dans le monde que si nous nous engageons à respecter les limites d'émission des gaz à effet de serre et à respecter les pays qui nous entourent ! Je vous félicite en tout cas, monsieur le ministre d'État, et vous remercie de votre engagement.

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