Intervention de Marie-George Buffet

Séance en hémicycle du mardi 12 octobre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Relations entre l'algérie et la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Mais le poids des drames passés ne doit conduire personne, ni d'un côté ni de l'autre, à leur instrumentalisation. Derrière les échanges difficiles qui se déroulent entre gouvernements, il y a un peuple, le peuple algérien. Nombre des femmes et des hommes qui le composent aspirent à la démocratie et à de profonds changements institutionnels. Toutes générations confondues, dans sa diversité politique, régionale et linguistique, le peuple algérien a d'ailleurs mené un grand mouvement de révolte pacifique, le Hirak.

Voilà deux ans que le mouvement a débuté et il persiste : ses exigences continuent de s'exprimer. Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur les revendications portées par le Hirak ou sur telle ou telle réforme à mener en Algérie ; seul le peuple algérien est maître de son destin. Mais nous devons condamner clairement la répression de ce mouvement et exprimer tout aussi clairement notre appui aux forces démocratiques. C'est le sens du colloque que j'organise avec les démocrates algériens, vendredi à l'Assemblée nationale. Il nous faut en effet décentrer notre regard et ne pas appréhender l'Algérie uniquement par le prisme de notre pays et de sa mémoire. Apaiser nos relations avec le peuple algérien est une nécessité, largement partagée des deux côtés de notre mer commune.

Monsieur le ministre, quelle sera, ces prochaines semaines, l'attitude de la diplomatie française envers l'Algérie ?

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