Intervention de Raphaël Gérard

Séance en hémicycle du mercredi 20 décembre 2017 à 15h00
Organisation des jeux olympiques et paralympiques de 2024 — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

Notre patrimoine est notre richesse, et cette richesse est inestimable pour nos territoires. C'est pour notre pays un marqueur fort d'identité et une source d'attractivité. Cette richesse, il nous appartient de la préserver et de la valoriser.

Dans la rédaction actuelle du texte, on se cantonne, en cas de dégradation du patrimoine liée au pavoisement à l'effigie des Jeux, à une politique de restauration, c'est-à-dire à la réparation des dégâts qui pourraient être faits. Or, en matière de conservation du patrimoine, la restauration est déjà un aveu d'échec. Restaurer un monument ou une oeuvre, c'est admettre que l'on a failli dans sa mission de conservation préventive. Il convient de prévenir plutôt que de guérir.

Si l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques sera indiscutablement l'occasion de mettre en valeur notre patrimoine et de le faire rayonner à l'échelle internationale, il est toutefois essentiel de penser la préservation et la protection de nos monuments historiques en amont de toute intervention sur les monuments classés ou inscrits. C'est pourquoi cet amendement, présenté par le groupe La République en marche, vise à encadrer les possibilités de pavoisement et les diverses dérogations au code de l'environnement consenties à l'article 3, en veillant notamment à prévenir toute détérioration physique des monuments historiques inscrits ou classés ou tout ce qui pourrait menacer la sécurité de nos concitoyens. Ce faisant, je pense que l'on trouverait un équilibre satisfaisant entre, d'une part, la protection du patrimoine, d'autre part, la possibilité de valoriser celui-ci à l'occasion des Jeux olympiques.

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