Intervention de Jean-Paul Mattei

Séance en hémicycle du mardi 2 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Plan de relance ; plan d'urgence face à la crise sanitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

Le budget que nous examinons poursuit l'œuvre réformatrice du Gouvernement entamée l'an dernier avec le lancement du grand plan de relance. Alors que le pays connaissait à la même date un nouveau confinement, nous adoptions ce plan doté de 100 milliards. Les trois priorités qui le structurent restent plus que jamais d'actualité : la compétitivité, avec la baisse de 10 milliards des impôts de production, qui permettra de maintenir et bientôt de relocaliser les activités industrielles sur le territoire afin de relever le défi du solde commercial ; la cohésion, avec le plan « 1 jeune, 1 solution », pour offrir une solution à la génération particulièrement fragilisée par la crise, en attendant l'entrée en vigueur du revenu d'engagement, en mars ; la préservation de l'environnement, par la promotion de la rénovation énergétique des bâtiments publics.

Ces trois axes continuent à recevoir des crédits cette année, notamment en matière environnementale, pour accompagner la reconversion foncière – avec le fonds pour le recyclage des friches par exemple –, conformément à l'objectif de zéro artificialisation nette présent dans la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi climat et résilience.

Nous pouvons nous réjouir de cette cohérence et de cette continuité dans l'action publique. Elle permettra d'affermir la reprise économique et la croissance, qui s'annonce d'ailleurs supérieure de 2 % à l'objectif initial de 4 % sur lequel avait été construit le projet de loi de finances. Les signes de la reprise sont au rendez-vous, avec le chômage qui recule à son niveau d'avant-crise et la hausse des contrats longs.

Malgré la difficulté de la situation, nous continuons à soutenir et à réformer le pays, comme nous nous y étions engagés au début de la législature, avec le plan Marseille, doté de 1 milliard, et le plan Indépendants : c'est une fierté.

Comme vous le savez, mes chers collègues, le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés est particulièrement attentif à la question de la dette qui sera léguée aux générations futures. Les temps sont certes exceptionnels et justifient des mesures d'ampleur. Néanmoins, les crédits que nous engageons doivent être considérés comme un investissement pour l'avenir et non comme une dépense supplémentaire sèche. Dans trente ans, nous devrons pouvoir nous rappeler à quoi aura concrètement servi le plan de relance.

L'an dernier, j'avais regretté que des projets, qui étaient dans les cartons, aient très vite été retenus, sans vraiment se laisser le temps d'apprécier s'ils étaient vraiment toujours d'actualité.

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