Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mardi 2 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Plan de relance ; plan d'urgence face à la crise sanitaire

Bruno le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance :

…et liée à la reprise économique. Néanmoins, ne nous le cachons pas : c'est du transitoire qui durera. Je ne vois pas d'amélioration sur ce front avant la fin de l'année 2022, lorsque nous aurons réduit les goulets d'étranglement sur les matières premières, les semi-conducteurs ou en matière d'emploi. C'est ce qui justifie les mesures prises par le Président de la République et le Premier ministre afin de protéger les Français contre la hausse des prix de l'énergie : le chèque énergie, proposé dans le PLFR pour 2021 ; le bouclier tarifaire qui protégera contre l'explosion des prix de l'électricité, proposé dans le PLF pour 2022 ; l'indemnité inflation, proposée dans le PLFR pour 2021.

Après celui de l'inflation, le deuxième grand défi de la sortie de crise est la relocalisation des chaînes de production et de valeur dans laquelle toutes les grandes puissances sont engagées. La France et l'Union européenne doivent donner l'exemple. C'est l'objectif du plan France 2030 annoncé par le Président de la République : en investissant dans la production d'hydrogène, dans les semi-conducteurs, dans les batteries électriques, dans les biotechnologies, nous pourrons garantir l'indépendance et la souveraineté politiques de la France.

Le troisième enjeu de la sortie de crise, après l'inflation et la relocalisation des chaînes de valeur, est la lutte contre les inégalités. Prenons garde au risque de grandes divergences entre les pays développés et les pays en développement. Tous ceux qui s'inquiètent de l'immigration illégale et des flux migratoires devraient avoir à cœur de contribuer au développement des pays qui n'ont pas disposé des mêmes ressources financières que nous pour soutenir leur population pendant la crise. Avec le Président de la République, nous avons pris l'engagement que 100 milliards d'euros soient alloués aux pays en développement, c'est essentiel. Nous avons mis sur la table 25 % de notre richesse nationale pour protéger et relancer nos économies : ce chiffre n'est que de 2,5 % dans les pays en développement ; nous ne pouvons pas et ne devons pas les laisser tomber.

Le dernier enjeu est bien entendu la réduction de la dette. Nous nous y sommes engagés, nous la résorberons grâce à la croissance, à des réformes structurelles, aux nouvelles mesures de gouvernance proposées par Éric Woerth et Laurent Saint-Martin. Nous n'oublions pas la nécessité de réduire la dette ; nous nous y employons au rythme qui nous permettra de continuer à soutenir la croissance.

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