Intervention de Nicolas Meizonnet

Séance en hémicycle du mardi 2 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Plan de relance ; plan d'urgence face à la crise sanitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

Ma question porte sur un sujet qui me tient à cœur, du fait notamment de la situation géographique de ma circonscription : la pêche. L'action 06 de la mission "Plan de relance" concerne en effet l'économie de la mer, sujet plus que d'actualité, me direz-vous. Il n'échappe à personne que le conflit portant sur les licences de pêche entre la France et le Royaume-Uni n'est à ce jour pas résolu. En attendant, les pêcheurs français souffrent.

Il va sans dire que la crise du covid-19 n'a pas amélioré la situation. À cause des confinements et de la fermeture des restaurants, la filière pêche a accusé une baisse globale de sa production de 10 % en 2020. À ce jour, les pêcheurs du Grau-du-Roi, que je connais, rencontre, me disent qu'ils n'ont toujours pas retrouvé une activité similaire aux années antérieures.

Viennent s'y ajouter les désastreuses réglementations européennes que vous connaissez, monsieur le ministre délégué, comme celles du plan West Med – plan de gestion pluriannuel pour les pêcheries démersales en Méditerranée occidentale – qui réduit le nombre de jours en mer et affaiblit le chiffre d'affaires des petites entreprises, celles qui pratiquent la pêche artisanale, qui se retrouvent pour certaines en deçà du seuil de rentabilité, alors que ces mêmes normes sont moins contraignantes pour les entreprises qui pratiquent la pêche industrielle.

Pour être clair, les petits pêcheurs – ceux des petits chaluts – sont en train de crever.

Par le biais de ce plan de relance, vous allouez des crédits à la promotion des métiers de la pêche et de l'aquaculture, une initiative qu'on ne peut qu'approuver. En revanche, est-il urgent d'investir 55 millions d'euros pour le verdissement des ports et de la flotte des affaires maritimes ? Non, monsieur le ministre délégué, la véritable urgence, c'est de sauver nos pêcheurs, et je déplore que ce plan de relance ne leur offre pas suffisamment d'aides directes.

Quelles mesures allez-vous prendre pour soutenir les professionnels de la pêche ? Êtes-vous prêt à réorienter des crédits en ce sens ?

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