Intervention de Jacques Mézard

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2018 à 15h00
Questions sur l'aménagement du territoire et la revitalisation des centres-villes et centres-bourgs

Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires :

J'ai présidé jusqu'au mois de juin une agglomération de ville moyenne. Tout élu d'une ville moyenne est confronté depuis un certain temps au sujet que vous évoquez.

Le Gouvernement a décidé de faire de la lutte contre la dégradation des villes une priorité, comme nous y a invités le Président de la République lors de la première Conférence nationale des territoires, le 17 juillet dernier. Des actions de revitalisation seront menées dans tous les domaines. Elles s'inscrivent dans le droit fil des différents rapports publics, de l'inspection générale des finances, du Conseil général de l'environnement et du développement durable, de l'INSEE ou du Sénat, dans ce domaine. Nous pouvons donc nous appuyer sur une approche partagée.

Les expérimentations relatives aux revitalisations urbaines par le patrimoine, que vous évoquez et qui font suite au rapport de l'ancien sénateur Yves Dauge, relèvent de la même orientation. Les démarches sont engagées avec les dix-sept communes participantes. Je reçois d'ailleurs demain M. Dauge pour faire le point sur ces expérimentations.

S'agissant du commerce, il est prévu, en collaboration avec le Parlement, de favoriser l'implantation de nouvelles activités dans les centres-villes par l'allégement des procédures d'autorisation d'exploitation commerciale ; la réorientation des outils publics, comme le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce – FISAC – , vers le soutien à l'ingénierie et aux stratégies commerciales ; le développement du recours à des managers de centre-ville ; et enfin une analyse plus fine de la vacance commerciale, qui est devenue un véritable fléau dans plusieurs villes moyennes. Il faut également prendre en compte la dimension fiscale : une mission de l'IGF sur la fiscalité du commerce et les éventuelles distorsions de concurrence est en cours.

Pour autant, et en l'état, le Gouvernement n'est pas favorable à de nouvelles exonérations fiscales. Un bilan des zones franches doit être établi. Nous aurons l'occasion d'y revenir devant le Parlement.

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