Intervention de Jacques Mézard

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2018 à 15h00
Questions sur l'aménagement du territoire et la revitalisation des centres-villes et centres-bourgs

Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires :

Monsieur Cubertafon, nous sommes nombreux à avoir fait, dans nos territoires, le constat que vous venez de dresser. On entend de plus en plus parler de désertification. Parfois le ressenti est plus fort que le mal, mais le phénomène existe réellement : au moins 5 millions d'habitants, soit plus de 8 % de la population française, font face à une situation de faible accessibilité aux professionnels de santé. Les distorsions sont considérables : alors que certains territoires manquent de médecins, en particulier de spécialistes, d'autres sont caractérisés par une surdensité, réalité que nous devons aussi prendre en considération.

Vous avez évoqué la création des maisons de santé. C'est généralement un succès, mais j'ai moi-même constaté sur mon territoire qu'il y a aussi des échecs, une inadéquation entre des investissements souvent lourds réalisés par les collectivités et le nombre de médecins qui s'installent.

Nous savons qu'il y a aussi un problème de numerus clausus, mais un changement de politique en la matière ne produirait d'effet que dans une dizaine d'années. Un certain nombre de mesures sont donc indispensables. La ministre des solidarités et de la santé s'est exprimée récemment à ce sujet et a présenté un premier plan. Nous allons en discuter de nouveau avec elle cette semaine à l'occasion d'une réunion de travail au ministère de la cohésion des territoires. Le bilan, nous le connaissons, et la volonté du Gouvernement de tenir compte de cette problématique est évidente. Il est nécessaire d'offrir une accessibilité à la santé sur tout le territoire.

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