Intervention de Fabrice Brun

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2018 à 21h30
Questions sur la politique environnementale du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Monsieur le secrétaire d'État, en ce début d'année 2018, que je vous souhaite en tout point remarquable, je ne voudrais pas faire s'abattre les sept plaies de l'Ardèche sur cet hémicycle. Mais il en est une que nous pouvons panser ensemble : il s'agit de la sécheresse.

Le manque d'eau n'est pas une fatalité dans un département au climat méditerranéen, arrosé de façon très saisonnière et irrégulière, mais où moins de 1 % des précipitations sont captées. Côté élevage, la sécheresse a été telle en 2017 que les bêtes sont nourries au foin depuis plus de six mois, ce qui a largement entamé les réserves, qui vont manquer pour cet hiver. Quant à la récolte de fruits et de châtaignes, elle a été anéantie à 80 %.

La seule solution est de stocker l'eau ; c'est capital pour nos exploitations agricoles familiales. Or les agriculteurs se heurtent à des freins réglementaires et financiers pour créer de petites retenues collinaires. Je tiens à votre disposition, monsieur le secrétaire d'État, une longue liste de projets avortés faute d'une réglementation adaptée pour construire de petits ouvrages de stockage d'eau de 5 000, 10 000 ou 20 000 mètres cubes.

J'ai deux questions. Premièrement, êtes-vous prêt à travailler de concert avec le ministre de l'agriculture et les parlementaires en vue d'une simplification des normes pour la petite hydraulique agricole, à l'instar de ce qui se passe en Espagne ? Deuxièmement, ces dispositifs sont-ils éligibles aux contrats de transition écologique que vous lancez ?

Je connais, monsieur le secrétaire d'État, votre sensibilité et votre expertise sur ces questions, dont M. Bruno Le Maire s'était saisi dès la fin 2011 ; vous y avez pris votre part. Il est grand temps de transformer l'essai : nos agriculteurs et nos éleveurs des zones de montagne en ont besoin.

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