Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2018 à 21h30
Questions sur la politique environnementale du gouvernement

Sébastien Lecornu, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Monsieur Quatennens, permettez-moi d'être d'accord avec le constat sur l'urgence d'agir, mais de pas être complètement convaincu par l'opposition entre investissement public et investissement privé.

L'investissement public est là, les actes aussi, tel le plan climat présenté par Nicolas Hulot en juillet dernier, qui définit une feuille de route extrêmement précise. Vous avez d'ailleurs dû et pu vous exprimer dans cet hémicycle sur le premier acte important que constituait le projet de loi mettant fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures. L'effort d'investissement public trouve sa traduction dans le grand plan d'investissement – 9 milliards d'euros pour la performance énergétique des bâtiments – , l'accompagnement des personnes les plus fragiles grâce au chèque énergie, les mesures de transition telles que la prime à la conversion, ou encore les certificats d'économie d'énergie.

J'ai répondu à l'un de vos collègues sur les démarches territoriales, comme les TEPCV et demain les contrats de transition écologique.

Nous avons une chance, monsieur le député : les énergies renouvelables, qui ne produisent pas de gaz à effet de serre, deviennent rentables. C'est une bonne nouvelle. Là où jadis le contribuable devait inévitablement intervenir pour développer un projet éolien, photovoltaïque ou de méthanisation, un modèle économique pourra désormais se développer. On peut montrer du doigt la finance – je respecte vos convictions. Mais certains fonds d'investissement, à la faveur du sommet pour la planète du 12 décembre dernier, ont mobilisé des ressources provenant de l'assurance vie des Français pour investir dans les énergies renouvelables.

C'est là un fait nouveau, les fonds d'investissement suppléant d'ailleurs parfois le réseau bancaire, qui ne veut pas agir lui-même – je veux bien le reconnaître, monsieur Quatennens. En tout cas, on ne peut pas opposer l'argent qui vient du privé et l'argent qui vient du public lorsqu'il est question d'un effort aussi gourmand en capitaux – car les investissements à réaliser sont massifs. Nous devons avoir le modèle le plus pragmatique possible, et je crois que nous sommes en train d'y arriver.

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