Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2018 à 21h30
Questions sur l'éducation et le recrutement des enseignants

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Madame Rubin, je vous remercie pour votre question, qui en comporte en réalité plusieurs : vous évoquez un sujet structurel, que l'on pourrait qualifier de crise de recrutement dans l'éducation nationale et qui n'est pas propre à la France, un sujet plus conjoncturel, lié au budget de cette année, et enfin l'exemple du collège Pablo-Neruda, que vous avez mis en avant pour illustrer les deux points précédents.

La question structurelle, la plus importante, renvoie à ce que nous faisons pour résoudre le problème du recrutement en France. Comme je le disais, il s'agit d'un problème universel : tous les pays comparables à la France ont un problème de vivier de recrutement, particulièrement en mathématiques et dans les matières scientifiques. Nous devons effectivement travailler dans la durée pour que cela change, et nous le ferons. Le temps manque pour présenter l'ensemble des éléments de stratégie en la matière, mais j'en évoquerai un, très cohérent avec la loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République : le prérecrutement. Nous allons réaliser de nouveaux efforts pour le prérecrutement et en matière de bourses, afin de susciter, le plus en amont possible, des vocations pour la profession d'enseignant. Il y aura bien d'autres choses à faire, mais notre action passe aussi par le prestige de la profession enseignante, l'une de mes très grandes priorités. Nous devons remettre, par différentes modalités, cette profession au coeur de la société française. Notre gestion des ressources humaines y contribuera, et, de ce point de vue, il y a un lien avec la question précédente.

Concernant ce que nous avons décidé pour la rentrée prochaine, j'assume d'abord pleinement de faire du premier degré notre priorité. Le niveau de dépenses de la France en matière d'éducation correspond à la moyenne des pays comparables de l'OCDE – l'Organisation de coopération et de développement économiques – , mais le nôtre dépense beaucoup moins pour son premier degré et un peu plus pour son second degré. Il est donc tout à fait normal que nous ayons fait des choix budgétaires consistant à recruter davantage dans le premier degré à la rentrée prochaine. Le solde des postes devant élèves dépasse 4 000 pour la rentrée prochaine.

Je manque de temps pour répondre à la suite de votre question, mais je suis certain que les suivantes me permettront de préciser ma pensée.

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