Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2018 à 21h30
Questions sur l'éducation et le recrutement des enseignants

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Votre question, monsieur Pradié, renvoie de nouveau à la question centrale, que l'on a déjà posée, de la maîtrise du français ; c'est là, je le répète, le premier des sujets pour notre système éducatif.

La maîtrise de l'orthographe repose – faut-il le rappeler ? – sur le vocabulaire et sur la grammaire. L'une des premières choses que j'ai faites est donc de rappeler ces deux piliers, en recourant d'ailleurs à ces termes mêmes : vocabulaire et grammaire ; autrement dit, connaissance des mots et connaissance des rapports entre les mots. J'insiste aussi sur l'importance de la littérature, c'est-à-dire sur la relation entre le langage et la vie.

Cet aspect est au coeur des réformes pédagogiques que nous sommes en train de mener : un certain nombre d'évolutions sont intervenues en ce sens, avec des premières instructions et des premières orientations. La dégradation de l'orthographe, dont vous avez parlé, est une réalité mesurée par la DEPP depuis 1986 : la dictée effectuée tous les dix ans dans toute la France nous permet d'en établir le constat. Le même genre de phénomène s'observe d'ailleurs dans d'autres pays.

Nous devons donc faire preuve de volontarisme. Cela passe d'abord par les mesures que nous avons prises cette année pour le CP et le CE1, et continue avec celles qui concernent l'école élémentaire pour la consolidation de l'orthographe. On a surtout retenu mes prises de position sur la dictée quotidienne, mais j'ai préconisé, en décembre dernier, une vingtaine de mesures qui commencent à être mises en oeuvre, notamment grâce au travail des corps d'inspection et de la formation continue assurée auprès des professeurs.

D'une façon générale, les évolutions dans le recrutement et la formation des professeurs tendront évidemment à consolider leur niveau de français. C'est ce qui permettra d'établir le cercle vertueux de la maîtrise de notre langue que nous appelons tous de nos voeux.

1 commentaire :

Le 19/01/2018 à 19:54, Laïc1 a dit :

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"J'insiste aussi sur l'importance de la littérature, c'est-à-dire sur la relation entre le langage et la vie."

Pas de littérature sans passé simple, et pourtant la première et le seconde personne du pluriel (nous, vous) du passé simple ne sont plus enseignées à l'école primaire, que dit M. Blanquer de cette contradiction manifeste ?

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