Intervention de Agnès Thill

Séance en hémicycle du mercredi 17 janvier 2018 à 15h00
Questions sur l'enseignement du premier degré

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Monsieur le ministre, s'il y a, dans notre école, de très beaux exemples et de très belles réussites, s'il y a une pluralité de très bonnes choses qui fonctionnent et qu'il est important, je pense, de préserver, il y a également des manières de faire que nous devons repenser, améliorer, et des défis à relever. Comment renforcer les apprentissages des élèves et leur apprendre à être plus autonomes ou à mieux appréhender ce qui a été retenu ? Comment mieux accueillir les élèves en situation de handicap ? Comment mieux intégrer l'ensemble des élèves et lutter contre les inégalités ?

Nous devons sans cesse espérer davantage, espérer une école qui permette à nos enfants d'apprendre mieux et qui forme mieux les citoyens de demain. Nous devons tenter d'améliorer nos modèles d'apprentissage et apprendre aux élèves à mieux apprendre, pour que l'école soit un plaisir pour tous et une chance pour chacun.

Le 10 janvier dernier, vous avez installé le Conseil scientifique de l'éducation nationale. Cette instance consultative est un atout essentiel pour l'ensemble de la communauté éducative, qui pourra ainsi bénéficier des dernières avancées de la recherche. Au plus près des besoins des professeurs, elle aidera notre institution et les enseignants à mieux saisir les mécanismes d'apprentissage des élèves et ainsi à mieux répondre à la diversité de leurs profils.

Les travaux du conseil permettront de nourrir le contenu des formations initiales et continues des enseignants en conjuguant leur savoir-faire empirique à un meilleur savoir théorique établi par la communauté scientifique. Nous pourrons ainsi développer des outils pédagogiques plus adaptés à notre temps. Ce conseil marque la prise en compte non seulement des neurosciences et des sciences cognitives mais également d'une approche plus interdisciplinaire. Nous ne pourrons que mieux enseigner si nous comprenons mieux ce qui se passe dans la tête de nos enfants.

Avec le Conseil supérieur des programmes, dont je suis membre, cette nouvelle instance permettra d'éclairer les débats sur nos politiques éducatives, en appréhendant mieux certaines situations et en nous sortant des postures dogmatiques, sans en imposer de nouvelles.

Monsieur le ministre, quelles orientations guideront, dans les prochains mois et pour les années à venir, ce conseil scientifique ? Quelles seront ses prochaines missions et comment comptez-vous intégrer ces réflexions au déploiement de nos politiques publiques en matière d'éducation ?

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