Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du mercredi 17 janvier 2018 à 21h30
Questions sur la situation des hôpitaux

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Vous avez raison, monsieur le député, la situation des hôpitaux est problématique – et je pense avoir été l'une des premières à le dénoncer publiquement dans la presse. C'est le résultat, notamment, de la réduction de leurs moyens depuis plusieurs années et d'un mode de tarification qui ne correspond plus à l'identification de la vraie valeur ajoutée des hôpitaux.

Je vous remercie d'avoir cité la tribune des 1 000 médecins, car elle me soutient. Comme vous l'avez probablement lu, elle me remerciait d'avoir pointé du doigt les difficultés des hôpitaux et d'avoir proposé une évolution des tarifs et de l'évaluation de l'activité hospitalière et de sa valorisation.

Vous soulignez les difficultés rencontrées par les urgences. Elles sont récurrentes et reviennent notamment chaque année au moment de la grippe hivernale, qui entraîne énormément d'affluence. J'ai réuni l'ensemble des urgentistes pour prendre les mesures nécessaires en amont de l'hiver, au début du mois de décembre, et organiser les hôpitaux de façon à pouvoir dégager des lits d'aval, en repoussant des activités de routine en cas de pic épidémique, ce qui a été fait dans de nombreuses régions.

Par ailleurs, des missions sont actuellement diligentées, par des députés ou par le Conseil national de l'urgence hospitalière, pour travailler sur la situation des urgences, sur l'amélioration de l'organisation entre l'hôpital et la médecine de ville, et sur l'amélioration de l'organisation territoriale de l'accès aux soins – en se penchant notamment sur les horaires d'ouverture des maisons de santé et des professionnels libéraux. Ces saisines déboucheront dans les trois mois qui viennent sur des propositions pratiques, qui modifieront les organisations et permettront aux urgences d'être mieux régulées. Elles sont actuellement la porte d'entrée pour beaucoup de nos concitoyens qui n'ont pas accès aux soins en raison notamment de l'amplitude horaire des cabinets libéraux.

Les problèmes sont multiples : lits d'aval, organisation de l'amont, moyens hospitaliers, démographie médicale des urgentistes. Pour cette dernière, nous n'aurons pas de solution évidente dans les années qui viennent, d'où la nécessité de repenser les organisations.

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