Intervention de Bruno le Maire

Réunion du mercredi 19 juillet 2017 à 19h05
Commission des affaires économiques

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Je laisserai à M. Benjamin Griveaux le soin de répondre à vos questions, sauf à celle qui me concerne personnellement. Je veux vous rassurer, Monsieur Fabien Di Filippo, car nous ne nous connaissons pas encore très bien : je ne suis pas homme à beaucoup changer. J'ai des convictions, et je continue à les défendre coûte que coûte. Il ne faut pas confondre les instruments techniques et les objectifs politiques. L'objectif politique qui a toujours été le mien est de défendre le travail, sa rémunération et le mérite. Il est vrai que, lors de la primaire, j'avais privilégié des solutions différentes pour y parvenir. Ainsi, je n'envisageais pas de baisser les cotisations salariales d'assurance maladie et d'assurance chômage. Toutefois, le projet que je défends aboutit, et c'est ce qui compte, au même résultat : une augmentation de la rémunération de ceux qui travaillent. De même, je proposais de baisser les dépenses publiques de 90 milliards d'euros, et nous parviendrons probablement, à la fin du quinquennat, à un montant similaire. Enfin, je ne vais pas revenir sur la politique que je viens d'exposer, mais nous pensons que ce sont les entreprises qui créent l'emploi. Telles sont les convictions qui animeront mon action, et vous verrez que je ne suis pas homme à beaucoup changer. Au demeurant, je ne vous ferai pas l'injure de rappeler que le parti auquel j'ai eu l'honneur d'appartenir a défendu un projet, dans un premier temps, et un autre, très différent, dans un second temps. J'ai eu du mal à me reconnaître dans ces changements de pied.

Je tiens à présenter mes excuses à M. Alain Bruneel, car je n'ai pas répondu à ses questions, qui sont importantes. Le développement de l'intérim plutôt que des emplois directs dans le secteur de l'automobile est un véritable sujet de préoccupation, et nous y travaillons. On peut toujours prétendre qu'une certaine flexibilité est nécessaire ; moi, je préfère des emplois stables à la multiplication des postes d'intérim. Quant au moteur à hydrogène, il ouvre de nombreuses perspectives. Beaucoup de travaux sont menés dans ce domaine, notamment à Belfort, où j'ai visité il y a quelques années un centre d'expérimentation très performant. C'est effectivement une filière d'avenir.

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