Intervention de Philippe Folliot

Réunion du jeudi 6 juillet 2017 à 11h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Entamant au sein de cette commission ma quatrième législature, je puis affirmer que le métier de militaire n'est comparable à nul autre parce qu'au bout de l'engagement du soldat il y a le sacrifice suprême, celui de la vie. Le président de la République a montré qu'il en avait bien conscience à travers sa très symbolique visite à Percy le jour même de son investiture, et en consacrant sa première visite hors Europe à nos troupes engagées dans l'opération Barkhane.

Permettez-moi de redire après vous, Monsieur le président, combien il est important que les règles de fonctionnement de la commission soient respectées : ici, le ministre de la Défense a toujours eu des alliés, quels que soient les groupes, contrairement à d'autres ministres, comme celui que vous avez été dans une vie antérieure… Et cet état d'esprit, au sein de la commission de la Défense, sera d'autant plus nécessaire que nous aurons à définir la future loi de programmation militaire, enjeu considérable s'il en est. Les précédentes LPM avaient toutes affiché des objectifs et des moyens en adéquation, qu'elles aient été adoptées sous une majorité de gauche ou sous une majorité de droite, mais la traduction budgétaire n'a pas toujours suivi, au point qu'il nous a fallu voter une actualisation de la dernière LPM pour corriger un certain nombre de dérives.

Par ailleurs, il ne faut jamais oublier que les deux tiers des déflations d'effectifs de l'État ont été supportés par le seul ministère de la Défense. Cet élément me semble devoir être mis en avant dans les discussions que vous aurez bientôt sur les arbitrages budgétaires.

Vous aurez, nous aurons plusieurs défis à relever. J'en mentionnerai deux : d'abord, sachant que l'opération Sentinelle a des conséquences importantes sur la préparation opérationnelle de nos forces, comment entendez-vous, Madame la ministre, assurer l'avenir ? Ensuite, en ce qui concerne la situation de nos matériels, je ne citerai qu'un chiffre : seulement 300 véhicules de l'avant blindés (VAB) sur 2 700 sont en état de fonctionner !

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