Intervention de élisabeth Borne

Réunion du mercredi 19 juillet 2017 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

élisabeth Borne, ministre des transports :

Madame Kerbahr, je ne vois pas pourquoi la SNCF ne recourrait pas à la médiation interentreprises en cas de difficultés sur des chantiers et je poserai la question aux présidents, vendredi.

On ne saurait dire, Monsieur Perea, que l'Occitanie n'est pas « desservie » par une ligne à grande vitesse. Pendant très longtemps, la ligne à grande vitesse Paris-Lyon-Marseille s'arrêtait au nord de Lyon ; néanmoins, les Marseillais considéraient qu'ils « avaient » le TGV. C'était aussi le sentiment des Bordelais, alors même que, jusqu'au début de ce mois, il n'y a pas eu de ligne à grande vitesse jusqu'à Bordeaux. L'État a évidemment sa place dans la réflexion à mener, c'est pourquoi j'ai souhaité l'organisation des Assises de la mobilité : il faudra parvenir à articuler des sujets nationaux transverses puis trouver des solutions aux attentes des territoires.

Vous avez fait état, madame Boyer, de l'importante dégradation du réseau ferroviaire et du coût considérable de sa rénovation – le président de la région Nouvelle Aquitaine a fait état devant moi de 600 millions d'euros d'investissements supplémentaires pour remettre le réseau en état. Il ne faut pas se le dissimuler, nous serons amenés à établir des priorités. Or, si la classification faite par SNCF Réseau traduit ses propres préoccupations, elle n'aide pas à définir une stratégie car les lignes sont classées en fonction du tonnage transporté : si beaucoup de fret emprunte une ligne, elle monte dans le classement, cependant qu'une autre ligne où il en passe peu se trouvera en bas de la liste. J'ai fait valoir à son président que SNCF Réseau allait devoir aider l'État et les régions à faire des choix en fonction d'autres critères.

Je crois énormément, Madame Brulebois, aux mobilités actives. C'est un sujet qui doit être présent dans les Assises en tant que thématique particulière, par exemple en ce qui concerne le développement du vélo à assistance électrique. La prime à l'achat a bénéficié à 60 000 personnes, ce n'est pas rien. Ces vélos, qui permettent de doubler la distance moyenne parcourue, deviennent un véritable moyen de transport, parfaitement écologique et en outre bon pour la santé. Il faut absolument encourager le développement de ces mobilités actives. Dans une loi d'orientation sur les mobilités, beaucoup de sujets sont de bon sens : quand une piste cyclable arrive dans une gare, il vaudrait mieux qu'il y ait sur place un garage à vélo…

Madame Abba, nous aurons forcément à traiter aussi, avec ma collègue en charge du handicap, la question du transport des personnes vulnérables. L'approche très cloisonnée qui prévaut encore laisse finalement beaucoup de monde au bord de la route, si je puis dire.

1 commentaire :

Le 30/09/2017 à 17:06, fuentes a dit :

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je pense ou j'espère que Madame la Ministre parle bien d'un garage à vélos sécurisé car aucun cycliste n'aime être délesté qui de sa selle qui d'une roue ...J'ai bien conscience que de tels garage sont fort coûteux .

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