Intervention de Paul-André Colombani

Séance en hémicycle du mercredi 24 janvier 2018 à 21h30
État au service d'une société de confiance — Article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer, le respect de la loi littoral est fondamental au sein de la société corse. Hélas, ce respect est chaque jour menacé par des appétits immobiliers voraces, alimentés par une spéculation inouïe depuis l'arrêt de la violence dans l'île. De nombreux particuliers recherchent la moindre faille juridique, le moindre défaut de la cuirasse du droit, afin de se faufiler dans les brèches de la loi littoral, avec des projets pharaoniques, destructeurs pour la biodiversité et pour la préservation des paysages. Ces tentatives prendront évidemment la forme de demandes de prise de position, auxquelles une administration soumise à des pressions pourrait être tentée de ne pas répondre afin d'accepter tacitement des entorses visant à instrumentaliser les zones grises de la loi littoral.

Pour ne pas exposer l'administration à la faiblesse de céder en faisant preuve d'une complicité passive à l'égard de ce genre de comportements prédateurs, nous souhaitons que l'absence de prise de position explicite et publiquement assumée de l'administration sur l'application de la loi littoral vaille rejet. Cette mesure permettrait de protéger l'administration contre elle-même et de faire connaître en toute transparence sa position assumée sur le sujet sensible de l'application de la loi littoral.

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