Intervention de Jean-Jacques Bridey

Réunion du mercredi 17 janvier 2018 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, président :

Il me semble que nous ne pouvons que vous en féliciter. Bravo !

Médecin général Maryline Gygax Généro. Il s'agit bien d'une moyenne, et je tiens à souligner combien est importante la mise en place de l'état-major opérationnel santé pour coordonner cette prise en charge.

La réponse aux attentats commis sur le territoire national est d'ordre technique et organisationnel. Sur le plan technique nous avons mis en place, à l'école du Val-de-Grâce, des formations de formateurs en direction des acteurs de la santé civile qui fonctionnent très bien Nous avons aussi introduit, souvent avec l'aide des réservistes, des modules d'acculturation à la défense au sein des facultés de médecine. Ils remportent un vif succès.

Le défi est aussi organisationnel, et il faut reconnaître qu'il s'agit là d'une expertise du SSA. La direction générale de la santé et la direction générale de l'offre de soins du ministère chargé de la Santé ont confié au SSA et au conseil national de l'urgence hospitalière la mission de réfléchir à la prise en charge des urgences collectives sur le territoire national. Nous transmettons notre expertise à la santé publique à tous les niveaux, national, régional et local.

La prise en charge des blessés psychologiques nécessite une approche globale, qui ne se conçoit qu'en lien avec les acteurs militaires et civils de proximité. Nous avons bâti tout un réseau avec les acteurs civils, souvent réservistes etou anciens militaires. Nous travaillons avec eux pour la prise en charge mais aussi pour la recherche en la matière.

Concernant l'école de santé des armées, le recrutement initial fait l'objet de toute notre attention, dans ses modalités notamment. Le concours d'entrée à l'école de santé est sélectif (environ 1200 candidats pour une centaine de places offertes) et il nous faut continuer à améliorer en permanence les modalités de formation des élèves. Il s'agit là d'une réflexion permanente puisque nous constatons en effet un certain taux de défection de nos élèves. Ceci s'explique notamment par la modification de l'offre de soin dans le cadre de « SSA 2020 ». Il est néanmoins compréhensible que les objectifs du SSA évoluent à l'échelle de dix années, durée des études de médecine. Dans ce contexte, j'ai lancé un programme d'étude du maintien de la motivation de nos élèves, y compris quand l'organisation change, et tenant compte des aspirations des jeunes générations.

Nous disposons actuellement de huit hôpitaux d'instruction des armées depuis la fermeture du Val-de-Grâce en 2016. Ces huit hôpitaux sont nécessaires pour nous permettre de tenir notre contrat opérationnel.

La construction des partenariats mis en place dans le cadre du déploiement des ensembles hospitaliers civils et militaires représente un vrai défi, destiné à nous permettre de continuer à réaliser notre mission opérationnelle malgré la contraction du service. Pour l'instant, il est trop tôt pour fournir des indicateurs mais je pense que la démarche est en bonne voie compte tenu des relations que nous avons nouées avec les tutelles et le service public de santé.

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