Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du jeudi 1er février 2018 à 9h30
Utilisation de la voie référendaire pour la ratification du traité de libre-échange entre l'union européenne et le canada — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Notre groupe a en effet, sur ce sujet, des positions variées. J'en profite d'ailleurs pour remercier notre président, Christian Jacob, de nous permettre d'exercer notre mandat en nous laissant la liberté de nous exprimer, d'autant plus que, me semble-il, celle-ci n'existe pas sur tous les bancs de cet hémicycle.

Le groupe La France insoumise a décidé de reprendre, dans le cadre de sa niche parlementaire, un débat sur lequel notre assemblée a déjà eu à se prononcer sous la précédente législature. Certes, aux yeux de la majorité en marche, une telle démarche doit apparaître comme un vestige de l'ancien monde. Toutefois, au vu de l'importance de ce traité et de ses conséquences sur notre pays, sur nos agriculteurs, sur nos producteurs, sur nos entreprises, mais aussi sur nos concitoyens, le sujet mérite qu'on y revienne, car une telle question doit être évoquée devant le Parlement.

Nous nous trouvons en effet face à un traité qui va profondément bouleverser nos modes de consommation, de production, et, bien entendu, d'échanges. Cela tient à la place qu'occupe le Canada chez nos partenaires commerciaux : ce grand pays est le douzième partenaire commercial de l'Union européenne et représente 1,8 % de son commerce extérieur. La France est, de son côté, le huitième partenaire commercial du Canada et le troisième parmi les pays européens.

Surtout, cet accord va toucher des pans entiers de notre industrie et de nos services. Le plus grand danger pèse ainsi sur notre filière bovine, mais pas seulement sur elle.

Je suis un fervent défenseur de nos agriculteurs, et nous devons tout faire pour les protéger. La commission présidée par Mme Katheline Schubert précise cependant que « l'accord entraînera une augmentation globalement limitée des importations européennes de viandes de porc et de boeuf canadiennes ».

Si je rejoins certains avis exprimés par nos collègues du groupe La France insoumise, je ne partage pas leur vision totalement négative exprimée notamment dans l'exposé des motifs de leur proposition de résolution. Cet accord peut représenter une chance pour notre économie si nous arrivons à en saisir tous les avantages : le Canada est un pays avec lequel nous avons des échanges commerciaux, linguistiques et personnels anciens. Son économie est proche de la nôtre, et un rapprochement avec lui peut représenter une chance incroyable.

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