Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du mardi 13 février 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme de l'apprentissage

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

… 1,3 million de jeunes qui ne se projettent pas dans l'avenir, qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en apprentissage ! C'est notre responsabilité majeure, collectivement. Pourtant, il y a des pistes : ce n'est pas là une fatalité ; d'autres pays européens n'ont pas le même chômage des jeunes, cela montre qu'il y a des solutions !

Vous l'avez dit, madame la députée, seuls 7 % d'entre eux ont la chance d'aller en apprentissage. Je dis bien la chance, non que cette voie soit meilleure ou moins bonne qu'une autre, mais parce que cette voie de passion et d'excellence permet à sept apprentis sur dix – nous en avons la preuve – de trouver un travail dans les sept mois qui suivent la fin de leur formation.

Tous les jours, on rencontre dans les centres de formation d'apprentis des jeunes passionnés, qui ont envie de se réaliser et de se projeter dans l'avenir. Trois ou quatre sur dix d'entre eux créent d'ailleurs leur entreprise et créent ainsi leur emploi.

Vous l'avez dit, nous savons qu'une « réformette », une réforme à la marge, ne marchera pas ; cela a été essayé, avec de la bonne volonté, mais cela ne suffit pas. Le système est injuste et complexe ; les jeunes et les entreprises doivent s'adapter, alors que le système devrait être à leur service.

Le Premier ministre, le ministre de l'éducation nationale, la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation et moi-même avons annoncé vendredi dix mesures pour les jeunes, dix mesures pour les entreprises, et huit mesures pour bouleverser le système de financement et de gouvernance de l'apprentissage.

C'est avec la mobilisation des partenaires sociaux, des régions, des entreprises, des jeunes et des familles, comme du système de formation initiale, que nous réussirons. Nous sommes confiants. Il y a une nécessité ; il n'y a pas de fatalité. J'aurai le plaisir de présenter cette réforme à l'Assemblée nationale au printemps.

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