Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mardi 13 février 2018 à 21h30
Élection des représentants au parlement européen — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Eh oui, cela m'arrive de temps à autre. Combien de fois la construction de l'Union européenne se sera-t-elle faite sans ou contre l'avis des Français ? On ne les compte plus. C'est le cas, une fois encore.

Vous avez préféré choisir une solution rapide sans vous inquiéter de ce que pensent les Français, que vous n'avez même pas consultés. Pourtant, ils sont directement concernés par ce texte car ce sont eux qui éliront les députés européens. Ces derniers ne sont-ils pas censés représenter chaque Français et défendre leurs intérêts ?

Lorsque les députés européens sont issus de diverses circonscriptions, c'est le gage pour les Français que les questions locales seront entendues et défendues. C'est l'assurance que chaque Français peut élire un député de référence en fonction de son territoire. Les députés européens doivent alors se faire plus proches d'un territoire, même si le Parlement européen est à Bruxelles. Ils sont contraints de descendre de la tour d'ivoire bruxelloise et de veiller à ne pas tomber dans une technocratie indigeste.

Toutefois, cette relative proximité entre électeurs et élus ne joue plus dès lors que des intérêts partisans prennent le dessus. N'est-ce pas ce à quoi nous assistons aujourd'hui ? La République en marche souffre du manque d'ancrage local, non pas de notoriété nationale. Quoi de mieux qu'une liste unique, une seule liste de candidats déracinés, pour laisser les grands médias faire votre campagne ? Vous qui réfutez toujours la critique des députés hors sol, pourquoi craignez-vous tant l'ancrage territorial ?

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