Intervention de Sophie Auconie

Séance en hémicycle du mardi 20 février 2018 à 15h00
Élection des représentants au parlement européen — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

Je ne m'étendrai pas davantage sur les débats qui animeront la vie politique durant ces quinze prochains mois, mais il me semblait important de situer le contexte dans lequel ce projet de loi est soumis à notre vote.

Mes chers collègues, vous l'aurez compris, le groupe UDI, Agir et indépendants votera en faveur de ce texte qui participe, modestement mais sûrement, à la refondation de l'Union européenne.

Au vu des neuf élections européennes au suffrage universel direct que nous avons connues par le passé, des différents découpages territoriaux, des taux d'abstention et du fossé qui se creuse toujours entre nos concitoyens et leurs représentants au Parlement européen, il faut se rendre à l'évidence : le système actuel est loin – très loin – d'être satisfaisant. C'est pourquoi nous ne pouvons que souscrire au retour à une circonscription unique, ainsi qu'aux dispositions du projet de loi visant à adapter le plafond des dépenses électorales et à aligner les obligations en matière de transparence avec celles qui incombent aux autres parlementaires.

Nous soutenons aussi les mesures relatives à la répartition des temps d'antenne dans le cadre de la campagne audiovisuelle officielle, d'autant plus que les amendements défendus en séance par notre groupe ont permis de prendre la mesure des éventuelles difficultés, qui ont ensuite pu être évacuées grâce à la solution de consensus présentée par le Gouvernement.

Il reste cependant un sujet majeur sur lequel je souhaite appeler votre attention : c'est celui de la représentation au Parlement européen de nos territoires d'outre-mer. En effet, le scrutin proportionnel de liste pourrait conduire à surreprésenter les territoires métropolitains au détriment des territoires ultramarins. Cela relèvera bien évidemment de la responsabilité des partis politiques : tout dépendra des listes qu'ils constitueront. Toutefois, je crois que la suite de l'examen du projet de loi, d'abord au Sénat, puis, peut-être, à nouveau dans cet hémicycle, pourrait être l'occasion d'imaginer un dispositif permettant de s'assurer que c'est bel et bien la France dans son intégralité et dans sa diversité qui sera représentée à Bruxelles et à Strasbourg.

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