Intervention de Huguette Bello

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique économique en outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Bello :

Madame la ministre, pour se développer, les économies requièrent désormais une double exigence : d'une part, consolider l'existant, d'autre part, innover dans les secteurs d'avenir. Je souhaite aujourd'hui mettre l'accent sur le premier volet, et particulièrement sur les entreprises artisanales du bâtiment de La Réunion. Alors qu'elles ont longtemps constitué une filière importante, créatrice d'activité et d'emplois durables, ces entreprises abordent à présent une phase inquiétante de la crise qu'elles subissent depuis une décennie, qui a vu la disparition de 2 000 d'entre elles, la diminution de plus de 30 % de leurs effectifs et la division par deux de leur chiffre d'affaires. Pour la seule année 2017, plus de 550 sociétés, bien implantées pour beaucoup d'entre elles, ont dû cesser leur activité. Phénomène inconnu jusqu'ici, les métiers eux-mêmes, désormais, disparaissent.

À l'origine de cette situation réside un paradoxe : en dépit de l'augmentation des besoins en logements sociaux mais aussi intermédiaires, les obstacles de toutes sortes ne cessent de s'accumuler et retardent les mises en chantier de construction, de réhabilitation et de rénovation. Ces obstacles sont même parfois créés de toutes pièces par des décisions inadaptées, le dernier exemple en date étant bien sûr la suppression de l'allocation logement accession. Lancé en 2015, le plan logement outre-mer n'a pas inversé la tendance : ses objectifs sont loin d'être atteints, comme le révèle le premier bilan réalisé à mi-parcours.

Madame la ministre, puisque l'avenir des entreprises artisanales du bâtiment est intimement lié aux décisions favorables aux logements, quelles mesures – en dehors de celles des assises, qui viendront en leur temps – comptez-vous prendre pour relancer, en l'accélérant, la mise en oeuvre réelle du plan logement outre-mer et par là même pour enrayer la spirale destructrice que subissent ces entreprises ?

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