Intervention de Hubert Wulfranc

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique nationale en matière de sécurité routière et d'aménagement des infrastructures de transport

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

L'abaissement de la vitesse autorisée à 80 kilomètresheure mobilise l'attention, au risque de passer sous silence la question de l'état du réseau routier secondaire. Or, environ 30 % de ce réseau sont aujourd'hui jugés dégradés, voire très dégradés.

En novembre 2016, déjà, l'association 40 millions d'automobilistes avait dénoncé le manque d'entretien des routes françaises. Un rapport sénatorial a lui aussi pointé la dégradation de ce réseau, en particulier du réseau départemental. Lorsque l'on sait que l'état de l'infrastructure est impliqué dans près de la moitié des accidents de la route, on ne peut négliger ce grave problème.

Parmi les facteurs explicatifs de la dégradation du patrimoine routier national, il y a tout d'abord la baisse des crédits alloués à l'exploitation et à l'entretien du réseau, et ensuite la baisse des dépenses d'investissement des départements dans le domaine routier. Selon l'ADF – Assemblée des départements de France – , ces dépenses d'investissement ont diminué de 30 % depuis 2008. Cette diminution s'explique elle-même par les contraintes budgétaires qui pèsent sur les départements, les crédits de l'État – et vous en savez quelque chose, monsieur le secrétaire d'État, qui avez présidé un conseil départemental – ayant diminué de 27 % chaque année depuis 2011. Elle s'explique enfin, bien sûr, par l'abandon de la taxe poids lourds, dont 130 millions d'euros de recettes devaient revenir aux départements.

Dès lors que l'on peut difficilement espérer une amélioration à court terme et que vous ouvrez à juste titre une perspective d'amélioration de l'existant, ma question est simple : dans quelles conditions, selon quelle montée en charge, sur la base de quelles recettes nouvelles et selon quel calendrier pourrons-nous conjointement nous attaquer à l'amélioration de notre réseau routier secondaire ?

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