Intervention de Danielle Brulebois

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique nationale en matière de sécurité routière et d'aménagement des infrastructures de transport

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

Pour sauver des vies, M. le Premier ministre a dit qu'il acceptait d'être impopulaire. Il a raison d'agir, en effet, puisque la mortalité sur les routes est repartie à la hausse, avec plus de 3 600 tués et 70 000 blessés par an.

Néanmoins, sa mesure suscite beaucoup de mécontentement dans les départements ruraux comme le Jura. Elle est perçue comme pénalisante pour les habitants qui doivent accomplir de longs et fréquents trajets, notamment pour leur travail, dans un monde où tout s'accélère et où il faut se déplacer vite.

Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous nous garantir que les effets de la limitation de vitesse seront évalués afin que celle-ci puisse être amendée, si son efficacité n'était pas démontrée ?

Au-delà de la vitesse, les facteurs de mortalité sur les routes sont nombreux et variés. Certains sont traités dans le plan du Gouvernement, par d'autres dispositions, tout aussi courageuses, que vous avez énumérées.

Cependant, d'autres mesures régulièrement demandées par les associations d'usagers de la route sont absentes de ce plan. Je songe à des mesures contre le non-respect des distances de sécurité et de l'usage des clignotants, par exemple ; au port du casque obligatoire pour tous les cyclistes adultes et âgés de plus de douze ans ; en ce qui concerne les infrastructures, au doublement des glissières de sécurité à l'intention des motards ; à un audit de l'infrastructure routière par département, afin de cibler les défaillances les plus accidentogènes.

Je songe aussi aux mesures de prévention : la sensibilisation et l'éducation à la sécurité routière à l'école pourraient présenter une continuité plus systématique de la maternelle à l'université. Les jeunes de quinze à vingt-quatre ans constituent presque 25 % des tués et plus de 33 % des blessés graves, alors que ce groupe ne représente que 15 % de la population. Les jeunes sont un enjeu primordial de la sécurité routière.

Enfin, une attention particulière pourrait être accordée aux infrastructures empruntées par les transports scolaires : cette priorité se traduirait par un fléchage des investissements vers ces routes où circulent les bus, de même qu'il est urgent de lancer un plan d'action pour sécuriser les passages à niveau.

Monsieur le secrétaire d'État, que pensez-vous de ces pistes très consensuelles ? Pourraient-elles faire l'objet d' un prochain plan destiné à améliorer la sécurité routière ?

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