Intervention de Jean-Luc Lagleize

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique nationale en matière de sécurité routière et d'aménagement des infrastructures de transport

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Lagleize :

Monsieur le secrétaire d'État, mes questions portent sur la sécurité routière et la volonté forte du Gouvernement de lutter contre la mortalité sur nos routes, volonté que je partage évidemment. Tout d'abord, je souhaiterais que le Gouvernement apporte des justifications utiles sur les mesures prises par le dernier comité interministériel de la sécurité routière, notamment sur la mesure n° 5, visant à abaisser, à compter de juillet 2018, de 90 à 80 kilomètresheure la vitesse maximale autorisée sur certaines routes à double sens.

Cette mesure a été mal comprise par nos concitoyens. Des expérimentations ont pourtant été conduites entre 2015 et 2017 sur des tronçons dans la Drôme, la Nièvre, l'Yonne et en Haute-Saône, et des études y ont été consacrées. Je souhaiterais que vous puissiez apporter aujourd'hui des éléments d'éclaircissement sur ce point, de nature à éclairer les choix du Gouvernement et en garantir la rationalité, mais aussi à rassurer nos concitoyens.

Par ailleurs, je souhaiterais m'attarder sur l'accidentologie des deux-roues, un sujet que j'ai vécu dans ma propre chair. La mortalité en deux-roues motorisés est repartie en forte hausse en 2017, avec près de 800 décès sur les 3 700 comptabilisés sur les routes de France cette année-là. Ces décès sont d'autant plus insupportables que des mesures simples pourraient être prises pour les éviter. Il faudrait, par exemple, améliorer l'état des routes et des glissières de sécurité, qui deviennent parfois des guillotines pour les motards, dans les lieux particulièrement accidentogènes de notre territoire. Que compte faire le Gouvernement pour réduire drastiquement cette mortalité chez les deux-roues ? Ces mesures font-elles partie de votre feuille de route ?

Je voudrais rappeler ici que des comportements simples peuvent permettre d'éviter des accidents et, partant, de sauver des vies. Je pense, par exemple, à l'utilisation systématique des clignotants, notamment lorsque l'on tourne à gauche – il n'est hélas pas rare que les conducteurs de véhicules à quatre roues omettent de mettre leur clignotant quand ils tournent à gauche – , au port du casque pour les conducteurs de deux-roues ou à l'interdiction d'utiliser son téléphone portable au volant. Malheureusement, ces pratiques, pourtant logiques, sont encore trop souvent négligées. Je souhaiterais connaître sur ce sujet la position du Gouvernement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.