Intervention de Philippe Bolo

Réunion du mercredi 14 février 2018 à 16h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bolo :

Vos trois portefeuilles ministériels sont réunis sous l'intitulé de la transition écologique et solidaire. Ma question porte sur cette dimension solidaire, adjectif qui traduit notamment l'existence de liens issus de responsabilités communes et d'intérêts partagés. Pourtant, les faits et les circonstances me conduisent à penser que, parfois, pour ne pas dire souvent, cette solidarité fait défaut, comme en attestent régulièrement les difficiles conditions d'émergence des projets en lien avec vos prérogatives respectives. Combien de projets de développement d'énergies renouvelables souffrent d'une absence de consensus, d'un manque de vision partagée, alors qu'ils sont porteurs d'intérêts et de bénéfices ? Les champs d'éoliennes, les centrales solaires photovoltaïques, les centrales hydroélectriques présentent comme dénominateur commun la cristallisation de refus. Paradoxalement sur des registres différents, la fermeture d'une centrale nucléaire se heurte à d'autres rejets. Le refus deviendrait presque la norme. Comment, dès lors, envisager la transition écologique et énergétique et une programmation pluriannuelle de l'énergie qui doit savoir mobiliser un mix énergétique renouvelé, laissant place à plus d'énergies renouvelables ? Comment provoquer le changement comportemental, nécessaire pour faciliter le développement de ces énergies renouvelables (ENR) sur tous les territoires ? De mon point de vue, ce sera en mobilisant la solidarité.

Ma question porte donc sur votre vision des leviers à actionner pour faciliter cette solidarité nationale. Faut-il imaginer de nouvelles formes de partage des bénéfices générés par les ENR, à l'échelle des territoires d'aménagement ? Faut-il revisiter le processus de concertation ? On voit déjà les effets bénéfiques en termes de consensus des groupes de travail que vous avez lancés sur le développement des éoliennes et tout récemment sur la méthanisation, mais pensez-vous qu'il faille aller au-delà et poursuivre plus en avant de nouvelles formes de dialogue ?

Enfin, la sensibilisation des plus jeunes peut être un autre levier. Quelles actions envisagez-vous, quelle est votre vision pour amplifier la conscience des jeunes générations à la nécessaire préservation de notre planète, en particulier via les sujets de l'énergie et du climat ?

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