Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du mercredi 7 mars 2018 à 15h00
Convention d'entraide judiciaire en matière pénale avec les comores — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Vous vous souvenez tous qu'au moment où la question s'est posée dans cet hémicycle, le groupe GDR a voté contre la départementalisation de Mayotte. Notre position est donc cohérente. L'avantage, dans cette assemblée, c'est que l'on peut se référer aux comptes rendus : relisez-les !

Nous avions prédit, à l'époque, que la façon dont les choses étaient préparées et la faiblesse des moyens que l'on envisageait de déployer – ou plutôt que l'on s'abstiendrait de déployer – nous conduiraient à la situation actuelle. Je l'avais écrit : les Mahorais sont devenus victimes de ce que la France a fait.

Je respecte leur choix d'être Français, même si je ne le partage pas, au regard du droit international, et du droit international seulement. Il ne s'agit pas de juger leur choix : nous ne jugerons jamais à la place des peuples ; mais en toutes circonstances notre groupe veut être fidèle au droit international, aux résolutions des Nations unies.

Quoi qu'il en soit, qu'il y ait un peuple ou deux, comme certains le disent, Mahorais et Comoriens vivent une situation dramatique. C'est pourquoi notre groupe ne votera pas contre cette convention : nous espérons en effet qu'elle entraînera un rapprochement entre la France et les Comores et que ce premier pas, cette première main tendue, générera une coopération et un co-développement susceptibles de faire vivre dignement les Mahorais comme les Comoriens, que cela permettra aux familles de se retrouver sans être séparés par une mer qui tout de même, en l'occurrence, un mur entre deux peuples partageant une histoire et une culture communes.

Mais faisons en sorte que les choses avancent, n'en restons pas aux paroles. Car cela fait des années, depuis 2011, voire 2009, que l'on en reste là. Et aujourd'hui, les Mahorais le disent avec force, et pour la quatrième fois : « Nous n'en pouvons plus ! » Il y a urgence à agir. J'ai entendu les propositions du Gouvernement. J'ai entendu les propositions de la rapporteure. J'ai entendu les propositions de la présidente de la commission. Aujourd'hui, notre assemblée semble d'accord pour que des moyens importants soient rapidement débloqués – Jean-Luc Mélenchon a indiqué les chiffres. Il est urgent d'accompagner les Mahorais et les Comoriens pour une vie plus juste et plus digne, et que que la France contribue au bonheur dans cette région.

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