Intervention de Aude Bono-Vandorme

Séance en hémicycle du jeudi 22 mars 2018 à 9h30
Programmation militaire pour les années 2019 à 2025 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Bono-Vandorme :

Madame la présidente, mesdames les ministres, madame et messieurs les rapporteurs, chers collègues, le présent amendement propose d'ajouter un alinéa après l'alinéa 388 afin de reconnaître les nouvelles ambitions européennes en matière de défense et de prendre en compte les opportunités de coopération au niveau européen. Certaines existent d'ores et déjà. Pour ne citer que quelques moyens mis en oeuvre par le commandement interarmées de l'espace, le système Helios est notamment employé par le centre satellitaire de l'Union européenne ; s'y substituera, dans la période couverte par la LPM, la composante spatiale optique, avec le projet MUSIS – Système multinational d'imagerie spatiale pour la surveillance, la reconnaissance et l'observation – réalisé avec la participation de cinq autres États membres de l'Union européenne. Nous bénéficions également de la coopération de l'Allemagne et de l'Italie dans le domaine de l'imagerie radar et plus spécialement de celle de l'Italie en matière de télécommunications militaires.

Au-delà des coopérations bi- ou multilatérales traditionnelles, il s'agit également de reconnaître les nouvelles ambitions de l'Union européenne en matière de défense et dans le domaine spatial. Comme le rappelle le rapport annexé à son alinéa 361, nous devons avoir un « réflexe européen dans la conduite de notre politique industrielle de défense ». Ce réflexe doit se traduire non seulement par la recherche de partenariats, mais aussi par l'usage des instruments juridiques et financiers mis en place dans le cadre de l'Union européenne, ce qui justifie la référence au Fonds européen de défense. Alors que nous partageons avec nos partenaires européens le constat d'un accroissement des risques stratégiques et que l'Union européenne a cette année pour la première fois formulé une politique en matière spatiale, il apparaît important d'affirmer la volonté de la France de contribuer par ses efforts dans le domaine spatial à la construction de « l'autonomie stratégique européenne », objectif rappelé dès les premières lignes du rapport annexé au projet de LPM, alinéa 6.

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