Intervention de Olivier Becht

Séance en hémicycle du jeudi 22 mars 2018 à 9h30
Programmation militaire pour les années 2019 à 2025 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

L'objet de cet amendement est d'inciter à nous interroger sur notre force aéronavale. Nous avons aujourd'hui un seul et unique porte-avions, le Charles de Gaulle. Régulièrement, ce bâtiment subit des révisions techniques, ce qui est normal. Celles-ci sont programmées, donc prévisibles et connues de nos principaux adversaires. La souveraineté de la France en mer s'en trouve alors évidemment affaiblie. Or notre pays doit maintenir des capacités d'intervention aéronavale sur l'ensemble des océans, être capable de défendre nos possessions ultramarines mais également de veiller sur de nouveaux enjeux tels que les câbles sous-marins.

La LPM prévoit d'engager des études pour le renouvellement d'un porte-avions. Nous, au groupe UDI-Agir, proposons que soit mentionnée la possibilité de plusieurs porte-avions. Bien que sachant que ce n'est pas cette LPM qui va trancher et que ce n'est pas même dans le cadre de ce quinquennat que sera décidé leur nombre à venir, nous pensons néanmoins nécessaire de maintenir la porte ouverte. Chacun sait comment les choses se passent : lorsqu'il s'est agi de remplacer le Foch et le Clemenceau, il avait d'abord été prévu de construire trois porte-avions, puis deux et, in fine, ce fut un. Afficher dans cette LPM l'ambition de n'avoir qu'un seul porte-aéronefs alors même qu'est envisagée la possibilité de remplacer le Charles de Gaulle par deux bâtiments nous paraît délicat. Nous proposons de ne pas insulter l'avenir en inscrivant dans le texte la possibilité de disposer d'un nouveau ou de plusieurs porte-avions ». Cela ne coûterait pas un sou puisque les études seraient exactement du même montant pour un ou pour deux.

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