Intervention de Julien Aubert

Réunion du jeudi 15 mars 2018 à 10h15
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Ma question portera tout à la fois sur sûreté et la sécurité, en attendant de pouvoir citer le rapport de Mme Pompili lors de prochaines auditions. La sûreté, tout d'abord : il se vérifie que le battement des ailes d'un papillon peut provoquer Fukushima. Cela explique pourquoi des citoyens manifestent devant Tricastin au motif qu'une fissure dans le réacteur n° 1 pourrait, en cas de rupture de la digue, entraîner un accident du même type. Cependant, le discours que vous tenez – incident, fissure, écart réglementaire et d'obligation de moyens, malfaçon, non-conformité, défectuosité, défaillance, qualité insuffisante ou encore événement significatif – est en décalage avec la capacité qu'ont les citoyens, face à un langage parfois peu compréhensible, d'évaluer la dangerosité du problème. D'où ma première question : étant donné la fissure existant sur le réacteur n° 1 de Tricastin, la rupture de la digue pourrait-elle en effet provoquer un nouveau Fukushima ? D'autre part, ne serait-il pas opportun de créer un indicateur synthétique de la sûreté permettant, à périmètre égal, d'une année sur l'autre, de constater l'évolution de la situation en justifiant de certains événements ?

J'en viens à la sécurité. N'étant pas habilité à accéder au confidentiel défense, j'ai apprécié vos schémas, qui sont à mon niveau. Ils utilisent principalement le modèle de l'intrusion – le cas Greenpeace. D'autres rapports, également secrets, analysent plutôt les effets d'un tir au lance-roquettes, par exemple. Votre système de protection active repose-t-il vraiment sur le meilleur modèle ? Ne vaudrait-il pas mieux privilégier le modèle du château fort ou du bunker pour éviter qu'une attaque à distance ne provoque des dégâts sur les piscines ?

Question complémentaire, monsieur Minière : lors de notre précédente audition, M. Gadault, journaliste, vous a personnellement mis en cause, estimant que le deuxième entretien qu'il a eu avec vous a été écourté, ce qui laisse entendre qu'EDF ne veut pas livrer d'informations. Pouvez-vous éclairer la commission d'enquête sur les circonstances de cet entretien ?

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