Intervention de Jean-Louis Masson

Séance en hémicycle du mardi 27 mars 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre l'islamisme radical

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

J'ai également une pensée pour les trois autres tués, les quinze blessés de ce nouvel épisode terroriste, et les familles qui sont dans la peine. Je ne doute pas un instant que tous, ici, partagent ces sentiments profonds.

Cela étant, monsieur le ministre, l'émotion ne doit pas nous aveugler. Vous le savez fort bien, les quartiers prioritaires de la politique de la ville constituent, malheureusement, un environnement favorable à ces djihadistes radicaux. Les lois de la République y sont peu ou pas appliquées. Les policiers, gendarmes ou pompiers, parfois les ambulanciers, médecins ou journalistes, y sont régulièrement agressés ou menacés. Ces quartiers périphériques sont, la plupart du temps, abandonnés à des organisations criminelles, dans un contexte de trafics de drogue, d'armes et autres, lesquelles organisations dictent leurs propres lois, règlent leurs comptes et prennent en otage d'innombrables familles impuissantes et contraintes à l'omerta pour éviter les représailles. Quant aux jeunes, au grand dam de leurs parents, ils sont à l'école du crime et exposés à l'influence des salafistes.

Le sacrifice suprême du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous ramène à nos lâchetés et à nos renoncements. La meilleure manière de lui rendre l'hommage qu'il mérite est de réarmer l'État partout où cela est nécessaire, en rétablissant, au besoin et a minima, l'état d'urgence dans tous les quartiers prioritaires.

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