Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du jeudi 29 mars 2018 à 9h30
Régime d'ouverture et de contrôle des établissements privés hors contrat — Après l'article 1er

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, je ne vais pas me dérober à vos demandes respectives, mais je souhaite d'abord réagir aux propos de Mme Genevard.

À l'occasion de l'examen de cette proposition de loi, nous voyons que bien des sujets affleurent, mais nous n'allons pas tous les traiter, certains ne relevant d'ailleurs pas de la loi. Nous devons nous recentrer sur l'objet de ce texte, ce qui ne signifie pas que les sujets soulevés ne soient pas importants.

Il y aura de la matière législative à traiter, vraisemblablement en 2019, puisque la volonté du Président de la République, exprimée mardi dernier, d'abaisser l'âge de l'instruction obligatoire à trois ans nécessite le vote d'une loi. Ce sera l'occasion de discuter de nombreux sujets après les avoir bien préparés ensemble.

Pour ce qui nous occupe aujourd'hui, il est très important que nous nous dotions de cet outil juridique pour l'enseignement privé hors contrat.

S'agissant des réseaux, dire qu'on ne doit pas leur donner une dimension légale ne signifie pas qu'on ne les reconnaît pas. L'éducation nationale travaille depuis bien longtemps, et sans aucune difficulté, avec des réseaux qui fédèrent des écoles du secteur privé. Il ne faut surtout pas perdre la souplesse actuelle, parce que les réalités régionales et locales sont diverses, les rectorats sachant très bien s'adapter à ces situations.

Ce Gouvernement et moi-même considérons les langues régionales avec bienveillance. On m'a fait le procès contraire après ma phrase « Une langue, une grammaire, une République », mais, si j'affirme avec fierté que la langue française, inscrite dans la Constitution, est ma première priorité, cela ne s'oppose pas à une politique très ouverte vis-à-vis des langues régionales, dont l'existence est, comme cela a été rappelé à juste titre, reconnue par la Constitution. On peut ainsi dire « la langue française et en même temps les langues régionales ».

Nous travaillerons donc avec les réseaux dans un esprit de bienveillance. J'entends certains demander une plus grande harmonie dans les pratiques des rectorats vis-à-vis des réseaux défendant les langues régionales, et je suis très ouvert à cette requête, l'objectif étant l'intérêt général et la justice dans l'ensemble du territoire en la matière.

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