Intervention de Marine Le Pen

Réunion du mercredi 14 février 2018 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

Il ne vous étonnera pas, monsieur le directeur général, que je n'ai aucune illusion sur la politique d'asile actuellement menée qui, détournée de son objectif initial, finit par attenter aux intérêts des Français. J'aurais de très nombreuses questions à vous poser mais je me limiterai à trois.

La présomption de minorité pose problème et suscite des divergences entre pays. Je souhaite savoir ce que l'OFPRA fait : les forces de l'ordre nous indiquent ainsi qu'à Calais, c'est la mode, tout le monde se dit mineur et, comme il n'y a aucun moyen de le vérifier, on laisse repartir les gens dans la nature.

Ensuite, vous avez fait grand cas du travail des associations qui parfois mélangent elles-mêmes asile et immigration puisque, selon les témoignages de nombreux Calaisiens, elles suggèrent très fortement et même conseillent, de manière générale, à toute personne en situation d'immigration clandestine, de réclamer l'asile. Avez-vous des contacts avec ces associations, êtes-vous amenés à leur expliquer que c'est une mauvaise procédure puisque, évidemment, elles provoquent ainsi l'engorgement de l'OFPRA et risquent, pour le coup, d'attenter aux droits de ceux qui devraient pouvoir vraiment bénéficier de l'asile en France ?

Enfin, selon vous, 97 % des demandes d'asile réalisées par des Syriens seraient acceptées. Je m'interroge tout de même. Avez-vous des contacts avec le gouvernement syrien ? Il y a en effet là-bas une guerre – et quoiqu'on pense de Bachar El-Assad, fût-ce le plus grand mal, mais ce n'est pas le sujet – avec des soldats de l'État islamique. Si 97 % des personnes qui arrivent ont l'autorisation de rester, on peut légitimement s'inquiéter sur le fait de savoir si, parmi ces demandeurs d'asile syriens, il n'y aurait pas des anciens combattants de l'État islamique. Vous évoquez des personnes qui représentent un danger pour la nation et auxquelles l'OFPRA peut refuser l'asile. Dans ces conditions, sont-elles soumises à une procédure particulière, remises à un service de police quelconque, ou bien se contente-t-on de leur expliquer qu'elles ne bénéficieront pas de l'asile et les laisse-t-on repartir dans la nature – comme les autres d'ailleurs ?

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