Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du mercredi 14 février 2018 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Personne ne remet en cause le droit d'asile qui est une obligation internationale et surtout une obligation morale. Reconnaissons néanmoins qu'il est un moyen objectif de détournement des règles relatives à l'immigration – notre collègue Teissier a évoqué les déboutés qui restent sur le territoire.

La question clef que je souhaite que vous nous aidiez à approfondir est celle de la réduction des délais – pas seulement ceux concernant votre organisation –, en particulier des délais de recours, et de l'instrumentalisation qui en est faite. Je souhaite ensuite que vous nous éclairiez sur le rôle des associations qui confondent asile et immigration et qui se servent de la procédure d'asile – vous le savez très bien – pour inciter les migrants économiques à rester sur notre sol. Je souhaite également comprendre pourquoi l'accord de Dublin n'est pas appliqué et pourquoi vous réexaminez des demandes d'asile rejetées dans d'autres pays. Quels seraient les moyens les plus rapides pour améliorer la situation ?

En outre, vous avez évoqué la différence de degré de protection entre organisations nationales. Où se situe, de ce point de vue, l'OFPRA par rapport aux autres organisations et quels sont les pays qui posent problème ?

Enfin je m'étonne, même si je comprends les considérations philosophiques qui vous animent, que l'OFPRA déploie des moyens pour aller chercher des demandeurs d'asile dans d'autres pays. Je vois, et je m'en réjouis, que nous donnons les moyens nécessaires à l'OFPRA pour assumer sa mission mais je vois aussi que ces moyens, nous ne les donnons pas à nos forces de police : nous ne contrôlons pas nos frontières, nous sommes incapables de contrôler notre immigration et le projet de loi sur l'asile et l'immigration comporte des mesurettes qui ne changeront rien tant que nous ne contrôlerons pas nos frontières, j'y insiste, que nous ne nous attaquerons pas aux passeurs et que nous n'aurons pas une véritable politique d'aide au développement, notamment vis-à-vis des pays du Maghreb et de l'Afrique sub-saharienne.

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