Intervention de Nicolas Hulot

Séance en hémicycle du mardi 3 avril 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Qualité de l'air

Nicolas Hulot, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Madame la députée, le sujet que vous évoquez est un sujet de santé publique, qui exige d'abord une mobilisation générale – chacun à chaque niveau territorial doit prendre ses responsabilités – et un changement d'état d'esprit.

Reconnaissons que, malgré une amélioration progressive depuis quelques décennies, la situation n'est pas encore satisfaisante dans quatorze territoires. La Commission européenne et le Conseil d'État nous l'ont rappelé récemment, comme vous venez de le faire.

De nombreuses actions ont tout de même été engagées, notamment en ce qui concerne l'usage de la voiture avec la fin progressive de l'avantage fiscal du diesel. Parce que ces mesures ne doivent en aucun cas pénaliser les Français, notamment ceux qui sont dans une situation précaire, le Gouvernement incite les Français à se débarrasser de leurs vieux véhicules, notamment via une prime à la conversion. Ce dispositif fonctionne ; il est plébiscité et j'invite chacune et chacun d'entre nous à en assurer la promotion parce qu'il n'est pas encore totalement utilisé.

Mais on doit aller plus loin parce que la lutte contre la pollution de l'air ne se réduit pas à un changement de voiture. Si l'on veut revenir à une situation acceptable avant 2020, on a besoin des collectivités pour inventer la ville et la mobilité de demain.

Je note, et je m'en réjouis, une mobilisation sans précédent des élus locaux, qui ont largement contribué à préparer les feuilles de route qui seront rendues publiques dans les prochains jours et vous aurez alors une réponse détaillée aux questions que vous avez posées.

Les six mois qui se sont écoulés ont permis d'identifier non seulement les mesures nécessaires sur le plan local, mais aussi les demandes d'évolutions législatives et réglementaires. La loi d'orientation des mobilités va nous permettre d'aller plus loin. Je souhaite notamment que l'on encourage les mobilités douces, en particulier l'usage du vélo, dans lequel notre pays a beaucoup de retard. J'aurai prochainement l'occasion de préciser certaines de ces mesures essentielles pour que chacun puisse respirer un air sain.

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