Intervention de Olivier Dussopt

Séance en hémicycle du mardi 3 avril 2018 à 21h30
Questions sur la politique du gouvernement en matière de pouvoir d'achat des français.

Olivier Dussopt, secrétaire d'état auprès du ministre de l'action et des comptes publics :

Monsieur le député, vous avez commencé votre question en évoquant la situation des ménages les plus fragiles de notre pays.

Nous sommes le 3 avril. Il se trouve que le Gouvernement a publié un certain nombre de décrets qui s'appliquent depuis le 1er avril et qui permettent justement de mieux accompagner et de mieux soutenir les ménages les plus fragiles. Vous avez évoqué l'ASPA, que l'on appelle communément le minimum vieillesse. Cette allocation a été augmentée de 30 euros au 1er avril. Elle connaîtra une nouvelle augmentation de 35 euros au 1er avril 2019, puis au 1er avril 2020, si bien que la revalorisation de l'ASPA atteindra 100 euros d'ici à 2020, comme le Président de la République s'y était engagé.

À la même date, nous avons revalorisé le complément familial et l'allocation de complément pour les parents isolés. Nous avons également annoncé, pour le mois d'octobre, une augmentation de 20 euros par mois de la prime d'activité. Cette augmentation sera renouvelée chaque année, pour aboutir à une augmentation totale de 80 euros par mois pour tous les salariés qui perçoivent moins de 1 500 euros pour une personne seule.

Vous auriez pu évoquer aussi la revalorisation de 50 euros de l'allocation aux adultes handicapés – AAH – prévue pour la rentrée prochaine, en septembre ou en octobre. Elle suivra ainsi la même trajectoire que le minimum vieillesse.

Vous avez, enfin, posé la question des retraites agricoles. Cette question sera traitée. Parce que le dispositif qui avait été proposé reposait sur une assiette financière dont nous savons toutes et tous qu'elle n'était pas crédible et donc impossible à mettre en oeuvre, la ministre des solidarités et de la santé s'est engagée à travailler plus avant sur ce sujet.

Vous avez souhaité mettre en regard les prélèvements qui pèsent sur les ménages français, d'une part, et un certain nombre des mesures que je viens de décrire, d'autre part. Vous auriez dû aller plus loin dans votre démonstration. En effet, si nous avons fait le choix d'augmenter la CSG, dans une logique de solidarité, c'est parce que cette mesure nous semblait plus juste qu'une augmentation de deux points de la TVA, que d'autres candidats à l'élection présidentielle avaient proposée, car une telle augmentation de la TVA, que nombre d'entre vous avaient défendue, aurait représenté 13 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires sur les ménages.

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