Intervention de Jean-Baptiste Lemoyne

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 15h00
Questions sur le financement de l'aide publique au développement

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'état auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Monsieur le président, je commence par vous saluer en me réjouissant que ce débat soit conduit par quelqu'un à qui le développement tient à coeur. C'est une cause dont nous tous ici sommes des apôtres, ou du moins dans laquelle nous sommes tous et toutes engagés.

J'en viens à votre question, monsieur Bolo, à laquelle je tiens à répondre précisément. Il va de soi que les États membres de l'Union européenne se coordonnent. Les efforts conjugués des États et de l'Union créent une force de frappe positive, si je puis m'exprimer ainsi, d'environ 75,5 milliards d'euros. Ce montant contribue à la réalisation de projets concrets qui change la vie sur le terrain.

Les pays les moins avancés, les plus fragiles, sont une priorité que nous partageons avec l'Union européenne. Près de la moitié du Fonds européen de développement est concentrée sur dix-neuf pays identifiés comme prioritaires par la France, le reste se répartissant entre soixante autres États. Nos priorités géographiques sont donc bien prises en compte au sein d'une coopération européenne.

D'autre part, une programmation conjointe est développée, ce qui permet une meilleure division du travail entre les différents échelons et les différentes agences. Vous l'avez souligné : en juin 2017, un nouveau consensus européen pour le développement a été adopté, fournissant un nouveau cadre à notre coordination.

En ce qui concerne l'avenir, nous avons entamé des discussions préalables à l'adoption du prochain cadre financier pluriannuel qui portera sur l'après-2020. À ce stade, nous ne pouvons guère vous en dire plus. Les discussions sur l'enveloppe globale doivent être menées, compte tenu du retrait du Royaume-Uni, dont l'impact sera important.

Nul doute qu'une rationalisation, par le biais d'une concentration accrue des différents instruments financiers, doit intervenir. Un débat est en cours sur la budgétisation du FED. Sachez que nous veillerons à défendre une approche ambitieuse. Vous l'avez dit : Europe et Afrique doivent relever des défis communs. Pour ce faire, l'aide publique au développement sera un levier très important.

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