Intervention de Jean-Baptiste Lemoyne

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 15h00
Questions sur le financement de l'aide publique au développement

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'état auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

La réponse est oui ! Nous augmentons, dès maintenant, les fonds consacrés à l'aide publique au développement.

Monsieur Larive, je ne peux pas vous dire dans quel lieu se tiendra la conférence. Je ne peux pas inventer une réponse à une question qui ne se pose pas encore !

Madame Faucillon, la France s'est engagée à augmenter son aide publique au développement, et je le répète, l'objectif d'y consacrer 0,55 % du revenu national brut en 2022 sera atteint en plusieurs étapes : 0,44 % dans le projet de loi de finances pour 2019, 0,47 % en 2020 et 0,51 % en 2021. Dès 2019, nous prévoyons 1 milliard d'euros supplémentaires de dons. Nous procédons donc bien à un rééquilibrage entre les prêts et les dons, en privilégiant le concret. De même, nous portons à plus de 500 millions d'euros le montant de l'aide humanitaire. La volonté présidentielle est donc vraiment suivie d'effets, n'ayez donc aucun doute à ce sujet, même si la montée en puissance se fait progressivement, car les projets doivent d'abord être définis et planifiés pour que l'argent soit décaissé.

La relation entre migration et développement est une question complexe. Nous n'établissons pas de lien formel entre les deux politiques. Nous souhaitons que les jeunesses des pays du sud puissent pleinement se réaliser, notamment en ayant accès à une instruction satisfaisante ; qu'un capital humain se développe pour favoriser l'autonomie des jeunes filles et des jeunes hommes. C'est pourquoi la France s'est engagée pour le partenariat mondial pour l'éducation, à Dakar, le 2 février dernier. Nous avons multiplié par plus de dix notre engagement, qui est passé de 17 millions à 200 millions d'euros.

Par ailleurs, il s'agit de soutenir la création d'entreprises et de développer la formation professionnelle, afin que les migrations éventuelles se fassent dans un cadre normal et concernent les jeunes travailleurs et les étudiants. Ces migrations doivent être souhaitées, et non subies. Aujourd'hui, une partie des jeunes prennent les routes, non pas de la liberté, mais de la nécessité. Certains rejoignent malheureusement ce cimetière marin qu'est la Méditerranée, ce qui nous désole tous. Nous sommes donc pleinement engagés pour développer des projets très concrets en matière d'éducation et d'économie.

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