Intervention de Delphine O

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 15h00
Questions sur le financement de l'aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine O :

Il y a quinze jours, la Banque mondiale a publié un rapport intitulé « Lame de fond ». Selon ses estimations, 143 millions de personnes pourraient être contraintes de quitter leur lieu de résidence d'ici à 2050 et de migrer vers l'intérieur des terres, notamment dans trois régions du monde : l'Afrique subsaharienne, l'Asie du Sud et l'Amérique latine. Ces migrations n'auront pas pour cause des conflits armés mais le changement climatique.

Le phénomène des déplacés climatiques est un vrai sujet. Ainsi, en Éthiopie, la baisse des récoltes due à la sécheresse constitue la première cause de migration. Au Bangladesh ou dans les États d'Océanie, les inondations et les submersions du littoral forcent des millions de personnes à partir, notamment vers les grandes villes.

Selon la Banque mondiale, la migration constitue une stratégie d'adaptation des populations au changement climatique. Afin qu'elle soit réussie, les pays en développement doivent disposer d'infrastructures capables d'absorber les migrations internes et de gérer les effets du changement climatique. Ils doivent donc disposer de financements.

À cet égard, le dernier CICID a prévu que les volumes de financement à co-bénéfice « climat » continueront à représenter au minimum 50% des engagements de l'AFD d'ici à 2022 et a fait du climat l'une des cinq priorités thématiques de l'aide publique au développement française.

Celle-ci doit non seulement participer à la lutte contre le réchauffement climatique, notamment par la promotion des énergies renouvelables, mais aussi financer l'adaptation des pays les plus vulnérables à ses conséquences. En effet, il faut adapter et réorganiser les systèmes de production, les modes d'agriculture, les normes de construction et les infrastructures.

Comment la politique française en matière d'aide publique au développement prend-elle en compte la gestion des migrations internes aux pays concernés ? Dans quelle mesure nos programmes d'aide publique au développement évolueront-ils afin de mieux intégrer les problèmes soulevés par l'adaptation au changement climatique ?

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