Intervention de Jean-Baptiste Lemoyne

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 15h00
Questions sur le financement de l'aide publique au développement

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'état auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Les données que vous avez citées sont éloquentes, et la question des laissez-passer consulaires figure d'ailleurs parmi nos premières priorités. Elle fait l'objet d'un suivi politique. Le ministre d'État, ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, a ainsi effectué il y a quelques jours une tournée au Maghreb et dans certains États de l'Afrique subsaharienne. Lors du sommet entre l'Union africaine et l'Union européenne à Abidjan, il a insisté auprès de certains de ses homologues et de chefs d'État de la région sur la nécessité d'obtenir des résultats concrets dans ce domaine. Il existe des règles ; elles doivent être respectées.

À leur décharge, cependant, certains États d'Afrique subsaharienne ont besoin de se doter d'un état civil plus fiable. La Côte d'Ivoire, par exemple, où je me suis rendu la semaine dernière, accueille une forte proportion de migrants venus du Burkina Faso ou d'autres pays voisins. Ainsi, certaines personnes qui se déclarent ivoiriennes, ne sont pas, en réalité, des ressortissants de ce pays, ce qui rend les recherches plus complexes. Nous devons apporter notre appui à la constitution d'un état civil robuste dans ces pays.

Pour suivre cette priorité politique, un ambassadeur chargé des migrations a été nommé en la personne de Pascal Teixeira. Il discute au quotidien avec les administrations des États concernés.

De meilleurs résultats sont nécessaires en matière de lutte contre l'immigration illégale. Grâce à l'engagement du ministre d'État et du ministre des affaires étrangères, nous avons bon espoir de les obtenir – quitte à créer, par la suite, un cadre plus favorable à l'immigration légale ; en effet, si nous voulons que la francophonie rayonne, nous devons, par exemple, améliorer l'accueil des étudiants étrangers.

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