Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 15h00
Questions sur le financement des grandes infrastructures

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Madame la secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, je souhaite appeler votre attention sur deux sujets. Le premier concerne le Grand Paris Express, qui, chacun le sait, est un projet structurant, fondamental pour la première région économique de France, sur laquelle, de surcroît, les prochains Jeux olympiques braqueront les projecteurs pendant quelques mois.

Ce projet a fait couler beaucoup d'encre. Son budget est passé de moins de 20 milliards d'euros à plus de 35 aujourd'hui. En outre, la ministre chargée des transports, il y a quelques jours, a semé le trouble dans nos esprits en nous expliquant qu'une partie des infrastructures ne serait pas livrée pour les Jeux olympiques de 2024, ce que l'on peut comprendre compte tenu des difficultés financières rencontrées – la ministre a d'ailleurs demandé à Gilles Carrez de réfléchir à des financements complémentaires.

Où en sommes-nous sur ce dossier ? Pouvez-vous préciser à la représentation nationale le calendrier retenu ? S'agissant d'un projet aussi important pour le pays et pour la première métropole française, nous sommes en droit d'attendre des réponses précises.

Ma seconde question porte sur les fameux contrats de plan État-région, qui ont succédé aux grandes politiques de planification des années soixante-dix, lesquelles se sont malheureusement évanouies au fil du temps. Aujourd'hui, le moteur est à l'arrêt. Pour les représentants des territoires que nous sommes, ces contrats sont pourtant fondamentaux et notre groupe y est d'ailleurs très attaché. Les projets qu'ils soutenaient devaient être réalisés avant la fin de l'année 2022, mais depuis un an, rien ne se passe – on attend. On nous dit même que Bercy a bloqué les financements.

Puisque, nous le savons, tous les projets ne pourront pas être réalisés, il faut donc les hiérarchiser. Cela doit se faire en liaison étroite avec les parlementaires – d'autant que, après l'interdiction du cumul des mandats, nous venons d'apprendre que nous serons, dans le futur, encore moins nombreux, si bien que l'exigence des territoires que nous représentons sera encore plus forte.

Sur ces deux questions, madame la secrétaire d'État, nous attendons des réponses précises.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.