Intervention de Laurent Garcia

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 21h35
Questions sur le programme de privatisations du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Garcia :

Monsieur le ministre, le Gouvernement a annoncé qu'il envisage de céder tout ou partie du capital détenu par l'État dans certaines entreprises. Cette opération pourrait concerner le groupe Engie, issu de la fusion de Gaz de France et de Suez. Comme nous le savons tous, Engie gère notamment des infrastructures gazières stratégiques, qui nécessitent un contrôle de l'État au nom de la souveraineté et de l'indépendance énergétique.

De plus, le groupe Engie externalise des emplois de conseillers clientèle par le biais de certains de ses prestataires, non seulement hors de France mais aussi hors de l'Union européenne, ce qui entraîne une détérioration du service rendu aux Français dénoncée par les associations de consommateurs.

Aujourd'hui, la part de l'État dans Engie n'est plus que de 24 % du capital, alors que la loi prévoyait une détention étatique plancher de 33 %. Par ailleurs, avec le projet de loi relative au plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises – PACTE – , le Gouvernement a la volonté de mettre la responsabilité sociale et environnementale au coeur des missions des entreprises, ce qui est particulièrement adapté à celles dont l'État est actionnaire et qui oeuvrent dans un secteur énergétique aux dimensions sociales et environnementales indéniables.

Aussi, monsieur le ministre, comment le Gouvernement compte-t-il s'assurer que le groupe Engie continuera à assurer ses missions de service public au bénéfice de l'indépendance énergétique ? Comment compte-t-il s'assurer que le groupe mettra fin à sa politique de suppressions d'emplois en France, notamment via certains de ses prestataires, pour contribuer à la relance de l'économie française et de l'emploi en France voulue par le Président de la République ?

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