Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 21h35
Questions sur le programme de privatisations du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Monsieur le ministre, nous ne sommes pas des fanatiques de la vente des bijoux de famille. Si nous voyons bien l'intérêt que cela peut présenter, nous n'ignorons pas la forte valeur symbolique attachée à la cession d'ADP – il ne faut pas se raconter d'histoires ! Il importe donc que le débat ait lieu. Je vous remercie d'y participer et de prendre le temps de nous écouter. Ce débat excédera-t-il le cadre de cette assemblée ? Nous voudrions couper court aux soupçons selon lesquels nous serions tentés de vendre ADP à n'importe quelles conditions, sans les nécessaires contrôles, comme cela fut le cas pour des privatisations antérieures. Un débat public sera-t-il organisé sur ce sujet ?

Des préoccupations se sont également exprimées quant aux garanties. Vous venez d'en donner quelques-unes. D'autres options existent, comme celle consistant à exclure le patrimoine foncier de la vente. Il faudrait alors dédommager les autres actionnaires, ce qui est complexe, ou transformer la licence d'exploitation en concession à durée limitée, ce qui semble moins intéressant. Par ailleurs, prévoyez-vous, dans le cadre de la loi PACTE, de proposer une évolution du cadre législatif dont relève ADP ?

En ce qui concerne La Française des jeux, la fascination qu'exerce l'argent dans notre pays et, en général, dans les pays occidentaux est sans limite. L'impact du secteur des jeux sur les jeunes et les populations fragiles, facilement happés par la fascination de l'argent, est particulièrement fort. Pouvez-vous garantir que l'État demeurera majoritaire et conservera toute latitude pour contrôler la propension du futur propriétaire à inventer de nouvelles techniques visant à séduire les plus faibles ?

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