Intervention de Julien Dive

Réunion du mercredi 28 mars 2018 à 16h20
Commission d'enquête chargée d'examiner les décisions de l'État en matière de politique industrielle, au regard des fusions d'entreprises intervenues récemment, notamment dans les cas d'alstom, d'alcatel et de stx, ainsi que les moyens susceptibles de protéger nos fleurons industriels nationaux dans un contexte commercial mondialisé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Je remercie M. Floris de son propos, tout comme je le remercie de sa collaboration lorsqu'il s'agit d'aborder les problèmes de nos territoires. J'ai eu l'occasion récemment de venir à Bercy pour évoquer le cas de Nestlé et notamment celui des deux usines situées dans mon village.

Je parlerai de l'État stratège et de la place de l'État aux côtés des territoires. Ma région des Hauts-de-France est celle qui a créé le plus d'emplois industriels en 2017 – ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Mais c'est celle qui avait subi le plus de destructions d'emplois au cours de ces dernières décennies. C'est une région où 34 % des jeunes déclarent vouloir rejoindre l'industrie et où 90 % des salariés de l'industrie expriment leur satisfaction d'y travailler.

Pourtant, la France reste dernière du classement des pays les plus compétitifs de la zone euro. Entre 2012 et 2017, 150 000 emplois industriels ont été supprimés. J'aimerais donc recueillir votre avis sur le rôle de l'État stratège : considérez-vous que la politique de soutien à l'emploi et aux entreprises ne doit être concentrée qu'à Bercy ? Je pense qu'elle devrait aussi être la priorité de plusieurs ministères – transports, environnement, énergie, recherche – à l'image de ce qui se fait dans des pays comme le Japon. Pensez-vous que l'État doit mieux intégrer l'industrie dans sa logique d'aménagement du territoire en accompagnant notamment les territoires dans l'implantation de projets ? Les zones semi-périphériques sont en effet les plus à même d'accueillir des industries. Enfin, que pensez-vous de la fiscalité sur la production ? On compte en France 153 taxes qui pèsent sur la production, ce qui fait un différentiel de 71 milliards d'euros par rapport à l'Allemagne, première puissance industrielle d'Europe. Doit-on revoir la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), qui pèse beaucoup sur nos entreprises ?

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