Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du mardi 10 avril 2018 à 21h30
Nouveau pacte ferroviaire — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Mon premier argument a pu être dit et redit : ce n'est pas la concurrence qui permettra d'améliorer le service. Absolument pas ! On pourrait citer de nombreux exemples d'établissements publics ouverts à la concurrence sans que le service ait été amélioré. Ce sont les investissements qui permettent d'améliorer le service. Certains pays européens l'ont compris : en 2016, l'Italie a décidé d'investir 100 milliards d'euros sur dix ans, dont 73 milliards dans l'infrastructure ; le Royaume-Uni investira 43 milliards d'euros sur cinq ans ; l'Allemagne, 28 milliards d'euros sur la même période, soit 20 % de plus que le plan de modernisation français. C'est lorsque des investissements ont été faits que les infrastructures ont été améliorées.

Deuxièmement, on croit que la présence de différentes entreprises concurrentes améliorera la situation. En réalité, lorsque, pour un trajet, il faudra faire appel à des opérateurs différents, il sera difficile d'acheter successivement plusieurs billets. C'est ainsi que cela se passe ! Il y a quelques années, avec d'autres, je me suis rendu aux États-Unis pour une mission d'information. Notre avion a été annulé, et nous n'avons pas pu prendre le suivant, car le service était assuré par un autre opérateur. La situation n'est pas si simple !

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