Intervention de Jean François Mbaye

Séance en hémicycle du mercredi 11 avril 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Accompagnement des élèves handicapés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

Ma question s'adresse à la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées.

« Nous donnerons accès à un ou une auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres ». Ces mots figuraient dans le programme présidentiel du candidat Emmanuel Macron.

Le taux de scolarisation des enfants en situation de handicap ne cesse d'augmenter chaque année. À l'heure actuelle, près de 80 000 enfants bénéficient d'une inscription en établissement spécialisé. En dépit de ces progrès, la question demeure délicate. Je ne compte plus, en effet, les parents d'enfants en situation de handicap qui m'interpellent dans ma circonscription pour me faire part de leur détresse, ressentie face aux difficultés pratiques liées à la scolarisation de leurs enfants.

Cette appréhension s'explique notamment par la lenteur de la mise en place de l'aide après la prescription et par la crainte que la personne accompagnante ne démissionne en cours d'année scolaire au regard de la précarité de son statut. Madame la secrétaire d'État, un enfant intégrant l'école de la République doit être source de fierté, et non d'angoisses.

À nouveau, il convient de saluer les avancées effectuées en la matière : création d'environ 8 000 nouveaux emplois d'auxiliaires de vie scolaire – AVS – en 2017, allocation en 2018 d'un budget devant permettre la création de près de 11 000 accompagnants des élèves en situation de handicap – AESH. Il existe une dynamique positive dans ce domaine, qu'il convient de poursuivre et d'amplifier.

Néanmoins, ces améliorations quantitatives n'apparaissent pas, aujourd'hui, suffisantes au regard des difficultés rencontrées par les AVS. De plus, la fonction d'AVS peut actuellement être exercée par du personnel très peu qualifié, ce qui dessert, à mon sens, tant les enfants à accompagner – dont les handicaps sont différents, ce qui implique un encadrement propre à chacun – que les personnels eux-mêmes.

Madame la secrétaire d'État, au regard de ces considérations, et afin que les enfants en situation de handicap entrent à l'école par la même porte que tous les autres enfants de la République, pensez-vous qu'une amélioration quantitative soit suffisante ?

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